Nouveau phénomène vu aux Etats-Unis : Writer’s Bloq ou la création d’une communauté littéraire Online

Coup d’oeil sur nos voisins New-Yorkais où une nouvelle plateforme Online vient de voir le jour : Writer’s Bloq. Il s’agit d’un site pour les écrivains en herbe désireux de se rencontrer, de partager leur travail et leur inspiration. Depuis son lancement en Février, le site compte aujourd’hui 500 membres venus de toutes les écoles de New York.

Un concept né des difficultés des auteurs à entrer dans une maison d’édition

la fondatrice du projet, Nayia Moysidis, après des années de travail sur son roman achevé à la fin de son Master en création littéraire à l’université de Colombia, était si intimement liée avec son roman qu’elle était réticente à l’envoyer à des éditeurs. Sur l’insistance d’un professeur, elle saute le pas. Résultat : sur près de 100 maisons d’édition, elle n’obtient que quatre réponses. «Je peux vivre avec le rejet. Ce que je ne peux pas supporter, c’est d’être ignorée”. reconnaît Nayia. “Quiconque espère un jour écrire professionnellement connaît l’agonie d’une réponse en attente d’un éditeur, surtout quand il a passé tout son manuscrit au peigne fin avant de l’envoyer”. Pourquoi est-il si difficile de percer dans le monde de l’édition?

Au cours de son expérience chez un éditeur, elle est découragée de voir qu’un grand nombre de manuscrits est négligé parce que les maisons d’éditions n’ont simplement pas le temps ni la main d’oeuvre nécessaire pour les lire.

Dès l’été 2011 elle développe donc Writer’s Bloq, au départ pour créer un espace de dialogue où les étudiants écrivains peuvent se rencontrer entre université et construire leurs écrits.

Alors comment ça fonctionne ?

Les contributeurs de Writer Bloq  doivent être approuvés par Nayia et le conseil. Pas de style d’écriture ou un genre particulier n’est exigé, mais tous les écrivains doivent être affiliés, soit avec un diplôme de premier cycle ou un programme d’études supérieures en écriture créative ou littérature. Il s’agit ainsi d’assurer la qualité et la confidentialité de chaque contributeur. Le but est de créer une communauté où les gens se sentent en sécurité et de renforcer la légitimité de chaque écrivain sur le site.

L’affichage de l’écrit sur le site peut également prévenir la fraude au droit d’auteur. Si quelqu’un essaye de voler ou plagier le travail d’un contributeur, il / elle a la preuve de l’avoir transféré à une certaine date. Professionnels littéraires n’ont pas accès au site, mais à l’avenir Nayia espère trouver des façons de combler l’écart entre les écrivains et les éditeurs.

Les écrivains créent un profil, peuvent télécharger une photo, des textes et garder une trace des observations faites sur leur travail ainsi que des commentaires qu’ils ont faits sur les soumissions des autres écrivains. Un écrivain peut devenir fan d’un autre…

A l’avenir, le site va tendre vers plus d’interaction entre les écrivains à la fois sur et en dehors du web. Un calendrier des lectures littéraires et des événements à New York est régulièrement mis à jour et le 3 mai prochain les membres de Writer Bloq tiendront leur première manifestation. Les écrivains les mieux notés sur le Bloq seront lus dans la célèbre Rare Book Room et auront la possibilité de se mêler aux collègues écrivains ainsi qu’aux professionnels littéraires.

Bonne chance à Writer Bloq !


Source : untapped city NewYork

http://newyork.untappedcities.com/2012/04/16/writers-bloq-creating-an-online-literary-community/

Le site Writer’s Bloq

 

La personnalisation du profil permet à l’auteur une certaine originalité

Gregory POUY à Futur Pub : Et si on n’oubliait pas le consommateur ?

On ne présente plus Grégory Pouy, ex Directeur des stratégies de communication chez Vanksen, blogueur spécialisé marketing & communication depuis 6 ans avec le Blog de Greg et aujourd’hui, comme il aime à le dire sur son compte Twitter : « Gregory help beautiful brands to better understand and integrate digital marketing ».

C’est lors du colloque Futur Pub, organisé par les élèves de SUP DE PUB Bordeaux sur le thème «Tu me likes et après ?» que Gregory Pouy est intervenu sur son domaine de prédilection : les relations entre marques et consommateurs à travers les réseaux sociaux. En tant que fervent lecteurs du Blog de Greg, nous y étions.

« Les marketeurs sont dopés à leur marque » ,  « Sur le net, on aime bien se voir » : la polémique est lancée.

Internet représente 25% du temps média passé par un consommateur pendant que parallèlement les entreprise consacrent 90% de leur budget digital dans leur site web… donc il ne reste pas grand chose pour communiquer.

Une seule idée en tête pour les marques dans cette guerre du web : «Baptisons une communauté autour de la marque ! Ouvrons une page Facebook !»

Oui…mais non! D’après Gregory Pouy, aujourd’hui les communautés de marques sont utilisés à tort, seul quelques marques possèdent une vraie communauté  comme Apple et quelques autres « exciting brands » (Harley Davinson, …). N’oublions pas que les réseaux sociaux sont des espaces conversationnels et qu’il est fréquent de tomber dans le travers Me Me Me. Antisocial tu perds ton sang froid !

Et oui, le web est structuré en communauté que certains réseaux sociaux s’empressent de réunir, l’exemple du dernier réseau social PAIR en est la preuve : réseau social pour les couples qui permet de rester connecter avec sa moitié.

Pinterest ? 3eme réseau social ? A oui quand même…

L’importance de la photo sur le web ? On ne rappellera pas le montant payé par Facebook pour acheter Instagram. (Mais compte tenu de l’enjeu ce n’est pas si cher payé finalement).

Les possibilités de la réalité augmentée : configuration des voitures dans les concessions Mercedes pour augmenter les taux de transformation visite/vente, essai de lunettes avec webcam chez Rayban, voir ses fesses dans un jean sans tourner le dos au miroir chez Japan Rag et bien sur l’exemple assez étonnant de Prixing, comparateur de prix nouvelle génération. Les exemples ne manques pas.

Le boom de l’E-commerce en France avec 3,4% du marché mondial et la mise en garde spéciale contre les smarphones car seul 40% des consommateurs en possèdent un furent également évoqués.

Autant de sujets intéressants et développés tout au long de sa présentation qui l’amènent finalement à conclure :

« Faites des tests ! Trompez vous et recommencez ! N’ayez pas peur de rebondir »

Pssss Greg ? un petit mot pour Blookup  ?

Créer le livre de son blog ? Pourquoi pas. Le plus important pour lui : avoir une ligne éditoriale précise qu’il peut organiser comme il le désire pourquoi pas à l’aide de tags. Mais ça risque de prendre du temps avec un blog de la taille de celui de Greg : 7 ans de contenu quand même…

A quand le Blook de Greg ?

 

 

Facebook et les marques : plus qu'un simple reflet de soi ?

Naissance d’un livre / BIRTH OF A BOOK

https://vimeo.com/38681202

Glen Milner, jeune réalisateur Londonien, a réalisé pour le célèbre quotidien britannique Daily Telegraph un court métrage sur la naissance d’un livre. Filmant l’imprimerie de Smith-Settle à Leeds, la vidéo retranscrit la magie de la réalisation d’un livre.
De la composition des textes au façonnage (reliure, pliure, brochure…), on redécouvre la technique traditionnelle d’impression d’un livre.
C’est un magnifique aperçu de cette « chaîne graphique » que nous livre le cinéaste, un coup de coeur Blookup que nous ne résistons pas à vous faire partager.

Interview Blookup à l’Escale du Livre

C’est Vendredi 30 mars, premier jour de l’Escale du livre, véritable village dédié au livre sous toutes ses formes, que TV7 invite Blookup afin de s’interroger sur l’avènement du livre numérique.

Dans ce contexte très à propos, Laura Pergade, journaliste TV7 interview Antoine Chotard d’Aquitaine Europe Communication, Stéphanie Ollivier, Directeur projet Blookup et Laurent Flutto, directeur de « L’escale du livre ».

Le livre numérique fait une entrée timide en France (5% des français déclarent avoir lu un livre numérique et seulement 2% se démocratise de plus en plus en fichiers), nous sommes cependant passés de 435 000 tablettes vendues en 2010 à 1 million en 2011, ce qui indique que le livre numérique se fait une place lentement mais surement. A cette tendance s’ajoute la création d’un projet inverse, produire un livre papier à partir d’un contenu numérique qui intrigue et complète le paysage de l’évolution numérique actuelle.

Vous pouvez visualiser cet instant vidéo-littéraire en cliquant sur ce lien : Interview TV7 à l’Escale du Livre, rendez vous à 6’40’’.

Merci à TV7 pour cette interview réalisée dans le cadre du festival l’Escale du Livre 2012.

Escale du livre : les nouvelles formes d’écriture liées au numérique

« De la création littéraire en ligne à l’édition numérique » c’était le thème d’une des rencontres du festival littéraire L’escale du Livre samedi dernier à Bordeaux. Blookup était dans la mêlée et partage avec vous son retour d’expérience.

Le numérique s’insère de plus en plus dans la production littéraire, quitte à revoir certains codes d’écriture. Quelles sont les tendances émergeantes, l’écriture sur Internet induit-elle une écriture courte et concise ? Un auteur doit-il penser son style d’écriture en fonction du support utilisé ? Autant de questions induites pour les auteurs et les éditeurs. 3 experts s’interrogent l’apparition de nouvelles formes d’écriture et de nouveaux modes de narration.

Eric Pessan écrivain, collaborateur du site Remue.net, site de création littéraire et de critique fondé par François Bon, revient sur l’expérience récente de son livre « Moi je suis quand même passé » constitué de messages postés sur le site de micro-blogging Twitter. L’auteur écrit ce journal de patience en respectant la double contrainte de cent-quarante caractères maximum par tweet et l’utilisation de la troisième personne. La mise en page de ce livre respecte cette contrainte et comme sur l’écran de l’ordinateur, procède du même déroulé chronologique, le début du texte étant en bas, et le sens de la lecture se faisant en remontant le fil du papier. Exemple formidable d’une performance littéraire réalisée entre l’outil numérique et le livre papier.

Caroline Hoctan, fondatrice de la maison d’édition en ligne D-Fiction et seule représentante féminine de la littérature lors de cette rencontre, fait preuve d’un enthousiasme communicatif en évoquant toutes les possibilités nouvelles offertes par les tablettes et e-books, notamment en terme d’ergonomie et de possibilité : « Dans le métro, assis sur un strapontin, le dos agité au fil du trajet, n’est il pas plus facile de lire une oeuvre comme La Pléiade ou même une encyclopédie sur tablette ? ».

Avec Mathieu Larnaudie, fondateur de la revue les Incultes, le sujet soulevé fut celui de l’importance des revues littéraires, en lignes ou sur papier, dans le paysage littéraire actuel. La revue a une certaine fonction de légitimation de l’auteur tout comme de l’écrit : il faut passer par le regard d’un éditeur ou d’un comité de lecture pour émerger et obtenir un statut « d’écrivain talentueux ». Sans cette forme de promotion, les nouveaux auteurs seraient sans doute noyés dans la masse des auteurs internautes.

Par ailleurs, on remarque que jamais autant de titres papier, et de « magboooks » n’ont émergés ces derniers temps : Influencia, Paulette le magazine, L’impossible, XXI,  France Culture Papiers

Ces revues spécialisées, voire pointues pour la plupart d’entre elle sont reliées au Web et proposent souvent un complément éditorial avec des contenus enrichis. Le magazine Influencia avec son 1er numéro cette semaine propose même une expérience peu commune à l’aide des QR Code.

Le sujet qui nous a le plus interpellé concerne  les blogs évoqué par Eric Pessan. Il reconnaît que certains blogs littéraires sont de très grande qualité et servent notamment de repères pour des lecteurs perdus parmi tous les livres qui paraissent chaque année. Ces lecteurs de blogs sont le plus souvent des digital native (issu de la nouvelle génération numérique), sachant parfaitement décoder Internet et ses outils. Ils ont souvent pris l’habitude de lire sur support digital plutôt que sur papier. Ainsi, ces blogs littéraires permettent ainsi de les attirer vers des livres qui ne les aurait pas intéressés au premier abord. Des blogs pour lire plus et mieux ?

Un seul regret : pas d’auteur/blogueur « digital native » pour  ouvrir le débat sur leur utilisation du numérique « Est ce inné pour eux aujourd’hui ? »

La conclusion se recentre sur la qualité du travail fourni par l’auteur puis par l’éditeur : un bon écrivain reste un bon écrivain, qu’il soit publié en livre électronique, en livre papier ou sur son blog. A l’éditeur de savoir choisir ses textes et ses auteurs off ou online.

A bon entendeur…

Le « village » Sainte-Croix
Rencontre Numérique au stand du Comptoir des Mots
Le soleil comme invité d’honneur sur l’ensemble du festival

Pour approfondir le sujet vous pouvez retrouver notre précédent billet sur l’atelier/débat du 26 mars dernier avec Blookup, ainsi que l’article de Clément Bulle « Pour un devenir-monstre de l’édition en ligne ».