Interveiw : Poupimali, auteure du blog Les histoires de Poupi

Souvenez-vous début Juillet, nous avions commencé une série d’interview de blogueurs rencontrés lors d’une escapade Blookupienne à Paris. Chaque semaine vous avez pu mieux les connaitre, savoir qui se cachait derrière le blog et à qui appartenait les mains qui tapaient sur le clavier. La série se poursuit cette semaine avec un beau morceau de la blogosphère puisque c’est à Poupimali, blogueuse Les Histoires de Poupi qui apporte un peu de soleil du Sud-Ouest à Paris, que nous avons posé nos questions.

 

Qui es-tu PoupiMali ?

Mali pour Malika, mon prénom et Poupi mon surnom depuis… j’ai oublié depuis quand… Surement une bonne dizaine d’années. Bref, J’ai 30 ans, je suis une fille simple qui vient de Bergerac et qui pense d’ailleurs repartir pour le Sud Ouest, à Bayonne plus précisément, dans 9 mois (si tout se passe comme prévu).

J’ai suivi initialement une formation dans le travail social, je possède deux diplômes : monitrice éducatrice et éducatrice spécialisée. J’ai travaillé 10 ans dans le milieu du handicap psychique et mental. Les gens, c’est mon métier.

Blogueuse depuis 2005, j’ai appris le web par empirisme. Aujourd’hui après deux ans de présence sur Twitter et sur les réseaux sociaux d’une manière générale, un blog qui tourne bien depuis 2008, j’ai opéré un transfert de compétences du social vers le social média : je travaille en tant que consultante en social media (social media manager), je suis aussi la rédactrice du blog rugby de Yahoo. Le rugby ? Tout simplement parce que c’est une passion… J’aurai très bien pu écrire un blog sur « L’amour est dans le pré » j’en suis fan… D’ailleurs si M6 le veut !

 

 

C’est ton activité en ligne qui t’a permis de travailler pour Yahoo ?

Oui, je me suis fait repérer par un intermédiaire de Yahoo alors que je live-twittais (commentais en direct sur Twitter) le Tournoi des VI Nations en février 2011. Dans ma famille les hommes jouent au rugby et les femmes commentent. Ça me faisait rire de délivrer les scores avec mes petits commentaires en plus… les autres aussi manifestement, j’ai pris 1000 followers d’un coup. C’est pas commun une nana qui parle rugby alors forcément, je ne suis pas passée inaperçue.

Aujourd’hui je suis heureuse d’être payée pour faire ce que je faisais pour le plaisir.

En tant que Social media manager – mon autre métier, mes clients sont des marques qui cherchent à émerger sur le web ou travailler sur leur e-réputation.

Comment t’es-tu décidée à bloguer ?

Je blogue depuis 2005, quand Internet est arrivé chez moi à Bergerac. Des copines m’ont encouragée à mettre mes histoires sur un blog. Déjà à l’époque, je trainais sur les tchats de Wanadoo et j’avais déjà commencé une première version d' »Adopte un Boulet ». Malheureusement je me suis fait hacker deux fois mon blog et vider entièrement de son contenu.

Quand je suis arrivée à Paris, je ne connaissais que peu de monde (dont mon colloc). Je me suis donc inscrite sur les sites de rencontre (pour faire des rencontres et plus si affinités) et j’ai découvert un monde parallèle. Il m’a donné matière poursuivre mes conversations ubuesques avec certains hommes. D’ailleurs je tiens à préciser que toutes les conversations d’Adopteunboulet sont vraies, seul les pseudos sont changés. Et autre précision qui m’est chère, je n’ai jamais trollé des hommes cherchant l’amour. Certains sont vraiment persuadés de trouver l’amour de leur vie et je le respecte. Au niveau du temps que cela me prenait : 6 heures par jour, 2 fois par semaine de 20H00 à 2H du matin. J’en ai écumé des sites de rencontre !

Justement, les sites de rencontre ça marche en vrai, tu as trouvé ton bonheur ?

J’ai rencontré mon copain l’année dernière… dans un bar. Comme quoi ! Il est aussi dans le web, il débute. Je le conseille parfois mais il doit se construire par lui même. J’ai mis du temps et beaucoup d’heures de travail pour en arriver ou j’en suis, ce sont des sacrifices.

 

 

La célébrité sur le net est-elle pour toi un statut social ?

Oui, clairement on peut parler de e-célébrité quand on voit l’influence de certains blogueurs. Même si ce n’est que du web, on se rend compte que certaines actions de RP online mal menées peuvent couler une boite ou lui coller un bad buzz dont il va falloir beaucoup de temps et de belles actions pour l’effacer. Et quand bien même, sur le net, tout reste…

L’audience ne m’intéresse pas, je l’avoue, je regarde mais je n’y accorde que peu d’importance. J’ai toujours refusé tout billet sponsorisé jusqu’à maintenant. Je n’ai pas de pub non plus sur mon blog. Il parait que c’est dommage.

La monétisation des blogs a avilit leur image. Ils ne sont plus objectifs et ont perdu de leur fraicheur, de leur authenticité et donc de leur identité. C’est fou le nombre de « conneries » que l’on peut lire sur les blogs, juste parce que les marques ont fait du placement de produit. Certaines agences sont à l’origine de cela, ils ont perverti ce que le web offre de plus libre : les blogs. C’est comme l’achat de followers, très néfaste pour l’image des marques et contreproductive car certes il y a du chiffre mais il n’y a aucune interaction derrière, aucune communauté. Quand je vois cela, je ne peux pas m’empêcher de dénoncer ces pratiques (de faire le troll comme on dit). Elle donnent une mauvaise image du métier et donc du mien.

 

 

Que compte-tu faire avec ton blook, le livre de ton blog ?

L’offrir à ma grand mère, ma plus grande fan et puis le mettre à disposition si cela peut amuser les gens de se le procurer.

Un petit conseil d’expert à donner pour une marque qui souhaite se lancer dans le web ?

Ne pas payer 80,000 euros une campagne qui en vaut 8,000. Demandez à la concurrence, demandez à des free-lances. C’est ce que facture certaines agences alors qu’un bon social media manager fera un excellent travail, beaucoup plus crédible sur le long terme et avec de bons résultats. Tout est vendu à n’importe quel prix par manque de connaissance du web de la part des marques.

Ton blog en quelques chiffres

  • Date de Naissance : blog initial : Les histoires de Felicia en 2005, les histoires de Poupi maintenant
  • Plus de 280 billets sur le blog actuel
  • 1 résumé de l’actu du net (social média, société, videos, tumblR et une catégorie LOL/WTF) tous les lundis
  • 6000 vues par mois en moyenne si je ne poste pas de billet / 20 000 si un bon billet est posté (ca peut être plus selon).
  • Plus de 5000 followers sur Twitter.

 

 

Poupimali, amoureuse des mots et du rugby (et des rugbymens)

Le vaisseau spatial de Dark Maman – Aout 12 – Mon dark Blook

Il  y a peu de temps, j’ai découvert Blook Up. Il m’a fallu seulement lire une phrase pour adorer.

Blook (n.m) : Contraction des mots blog et book (livre), désigne un livre  réalisé à partir du contenu d’un blog.

C’est une idée sublime !
J’ai tout de suite imaginé mon blog en livre, un Blook…

Lire la suite sur le blog le vaisseau spatial de Dark Maman

LES VACANCES DU DEVOIR

Trois mois. Avant. Les « grandes » vacances duraient presque trois mois, avant. Est-ce à cause de cette longue trêve ? Pour qu’on n’efface pas de nos mémoires le rythme de l’année scolaire ? Mais cette parenthèse attendue emmenait presque toujours avec elle, soigneusement rangé entre les draps de bains, les maillots et la crème solaire, un compagnon dont nous espérions, chaque fois, qu’il aurait été oublié à la maison.
Le cahier de devoirs de vacances.

Toujours d’actualité, il n’est pas réservé aux cancres. Non. Même les meilleurs y ont droit. Les premiers pour tenter de combler les lacunes qui ont longtemps été une menace de redoublement. Les autres, pour conserver le niveau d’excellence qui en fait, généralement, les cibles favorites des premiers.
Comme si on pouvait tout apprendre ou tout oublier en trois mois.
Parfois les jours de pluie, sinon le matin avant toute autre occupation, on le sait, les devoirs de vacances servent de passe-temps à nos chères têtes blondes.
Trop longs pour certains. Trop courts pour quelques uns (plus rares).
Et après, la délivrance. Les vraies vacances de la journée commencent.
Finalement, c’est comme la sonnerie du début de récré.
Le plaisir la suit. De près.

Au fil des années, les éditeurs s’emploient à les rendre plus attractifs, plus « sympas », plus ludiques. Mais comment réellement s’amuser avec ce qui est une obligation quotidienne tout au long de l’année ? Même avec de la couleur, des exercices en bandes dessinées, un devoir reste un devoir…
Et qui dit devoir, dit droit… Droit à l’information, droit de penser, de dire, de faire ce qui nous chante, droit à la liberté d’expression…
Une liberté d’expression qui a littéralement explosé, depuis le début du millénaire, avec les nouveaux moyens de communication, Internet en tête. Et que j’te maile, et que je te facebooke, et que je te twitte, et que je te blogue à tour de clavier…
Le pire et le meilleur s’y côtoient pour le plus grand plaisir des millions de novo-lecteurs qui ne voudraient surtout être en reste ! Puisqu’on leur donne à lire en quantité illimitée, gratuitement pour la plupart du temps, pourquoi ne pas en profiter ?
Dès le matin, se jeter sur son écran est devenu le geste prioritaire, primordial, indispensable.
Une obligation. Plus. Un devoir.
Qui précède, là aussi, le plaisir.
De savoir, d’être au courant, de connaître, de découvrir.

En sommes-nous seulement conscients, nous, blogueurs(ses) de l’ombre, du clair-obscur ou, plus rarement, de la lumière ?
Avons-nous capté, qu’à chaque touche de clavier stimulée par nos doigts répond, quelque part dans le monde, un regard impatient, intéressé, avide, curieux de notre prose ? Que nous induisons une dépendance, aussi infime soit-elle, avec nos lecteurs…
Dépendance ou inter-dépendance ? Finalement, sans cette attente, formulée ou non, qui nous dit, nous murmure, « encore, encore », aurions-nous l’envie, l’énergie, la motivation de nous y coller tous les jours ? Certains répondront oui, avançant que l’intérêt de ce dont ils traitent est largement suffisant à entretenir leur flamme d’écrivains génération 2.0… Mais derrière ces remparts d’une rationalité bien rassurante, le temps de l’éphémère n’est jamais bien loin…
Quelques secondes. Aujourd’hui. Quelques secondes suffisent.
Pour savoir si on a « rencontré son public ».
Établi le lien, créé le contact, installé l’addiction.

Quand je vois, depuis quelques semaines, certains blogs arborer un message du type « en vacances pendant 3 semaines, à très bientôt », j’en suis un peu interloqué…
Que va faire le lecteur (la lectrice, sorry, « la parité » !) privé brutalement de son texte journalier, de sa bonne tranche de blog dégusté avec le café du matin ?
Plus de twitt twitt twitt pour ouvrir les yeux se sachant destinataire d’un scoop unique !!!
Aujourd’hui, ce rituel est souvent le point de départ de notre, votre, leur quotidien, comme les devoirs de vacances rythmaient autrefois le démarrage de notre (votre, leur) journée de vacances.

Soumettre nos lecteurs à l’abstinence, c’est le risque, pour chaque blogueur(se) de se voir, avant même le retour de vacances, abandonné sur le bord de l’autoroute (de la communication) tel un animal familier remplacé par un autre…
N’oublions pas qu’aujourd’hui, les moyens dont chacun dispose lui permettent d’être connecté en permanence, sur la plage, à l’apéro, dans les calanques ou sur un bateau !!!
Et que « faute de geek on peut très bien accepter de manger des merdes » (dicton de l’été)…

La capacité d’écrire est un plaisir. Plus. Écrire est un pouvoir.
Être lu, plaire, se sentir attendu, désiré, c’est comme être sur le toit du monde… ou de l’abri de jardin du monde, soyons modeste…
Soyons reconnaissants de l’intérêt que nous portent nos lecteurs.
Et, malgré nos vacances, assumons ce peu de pouvoir que nous donne notre petit talent.
Continuons nos devoirs.
Pour leur plaisir.
C’est notre devoir.

Car, ainsi que le disait l’oncle d’un super héros (ce sont les vacances pour moi aussi, un peu, hein ?!) :
« De grands pouvoirs donnent de grandes responsabilités »…

Léo Myself

P.S : Comme ce sont les vacances -on l’aura compris, je crois- c’est la saison des jeux : qui peut me dire de quel super héros s’agit-il ?

Interview : Benjamin, auteur du blog Thebiznet

Avant-dernière interview tirée de notre série Parisienne. Rencontre avec l’auteur du blog Thebiznet, un blog qui traite d »actu Publicité, Marketing & Web et de bouquins-de-com.fr, blog qui traite de l’actualité des bouquins de Publicité, Marketing et Business.

 

Salut ! Alors qui se cache derrière le blog Thebiznet.fr ?

Benjamin Richard, actuellement au Planning Stratégique chez TBWAParis. Dans un avenir proche, je me vois bien continuer au sein d’une grande agence pendant quelques années avant d’éventuellement monter ma boite !

Qu’est ce qui t’as incité à créer ton blog ? 

Le format blog : parce que depuis que je suis en âge d’avoir un ordi entre les mains, j’ai toujours été un gamer et porté un réel intérêt pour le web et je voulais me mettre au journalisme donc l’amalgame envie d’écrire + sujet web a fait naitre The Biznet.

Pour le nom du blog Thebiznet,  c’est une contraction pour business et net, est  un blog vitrine ou je publie des analyses publicitaires. Initialement,  le but était simplement de formuler mon avis sur des campagnes de pub pour m’exercer. Petit à petit je me suis laissé prendre au jeu et je suis allé plus loin dans la rédaction sur certains articles, d’autres rédigés plus ou moins rapidement.

Mon autre blog : bouquins-de-com.fr traite des ouvrages relatifs à la communication, la publicité & le business tout simplement du fait que durant mon parcours étudiant j’ai été frappé par le peu de lectures conseillées. Je note ici quelques ouvrages que j’ai pu lire en essayant de formuler des critiques et dans le meilleur des cas je donne mon avis.

Es-tu beaucoup sollicité par les marques ?

Je reçois quelques invitations, pas tant que ça finalement. Je suis sur une petite niche, je parle de sujets web et de marketing, étant donné que mon audience est plus restreinte je suis moins intéressant pour les marques faute d’audience.
Pour bouquins de com c’est encore plus ciblé mais je m’y retrouve autrement ou des maisons d’édition me proposent un exemplaire de leurs ouvrages.

Ton agence est-elle au courant de l’existence de ton blog ? 

Bien sur ! Parfois, j’évoque aussi les campagnes de l’agence. Par exemple, l’article de mai dernier sur  « Les petits billets qui rendent service pour la SNCF » était affiché clairement comme un des budgets de TBWA.

Je suis transparent la dessus, je ne vais pas m’amuser à tromper mes lecteurs en faisant de la promo déguisée.

Que représente pour toi le livre de ton blog ?

C’est assez surprenant ! On passe de pixels aux atomes. On obtient un objet fini, comme gravé dans la roche c’est assez incroyable en fait.
J’aimerai aussi faire le blook de Bouquins de com  et voir s’il est possible de le distribuer dans certaines écoles pour éventuellement combler un manque de lectures que certains étudiants pourraient ressentir.

Et pourquoi pas gagner quelques revenus complémentaires en vendant un ou deux exemplaires ?

Qu’est ce qui te plait autant sur les nouveaux médias sociaux ? 

Le microcosme de la communication sur Twitter, les gens se rencontrent et se mélangent en fonction de leurs affinités et surtout sans ségrégation par le statut.
Récemment, je me suis rendu à un apéro, invité sur Twitter, alors que je ne connaissais personne. Une fois sur place les blogueurs présents étaient très accessibles. J’ai fait de belles rencontres IRL et passé une excellente soirée.

Selon toi, quel est le petit vice du blogueur ? 

Prendre la grosse tête. Pour n’importe quels blogueurs, prendre le melon est totalement possible. D’ailleurs certains que je connais ne sont toujours pas redescendus de leur nuage.

Ton blog en quelques mots : 

  • Thebiznet / Bouquins-de-com.fr
  • Les thèmes : Publicité, Marketing & Communication
  • Date de création du blog : Novembre 2009 / Octobre 2011
  • 55 fans FB Vs 650 followers Twitter
  • Environ 800 V.U par mois pour The Biznet et 250 V.U pour Bouquins-de-com
Benjamin – Geek, Blogueur & Étudiant