Presse-citron – juillet 12 – BlookUp, pour transformer votre blog en livre

L’été est bien là (malgré la météo) et les sessions lecture sur la plage qui vont avec aussi. Cette année, plutôt que de lire un mauvais roman de plage, pourquoi ne pas lire un auteur de qualité… à savoir vous ?

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Interview : Iris Gaudin, auteur du blog Les Vraies Jumelles

Lors de notre escapade Parisienne il y a deux semaines, nous avons souhaité rencontrer des blogueurs de différents horizons afin de mieux connaitre qui se cachent derrière les blogs. C’est dans le XVIIème arrondissement, un bar nommé L’échappée Bulle, que la mum’s blog des Vrais Jumelles s’est prêtée au jeu et répond à nos questions.

Qui es tu jeune et belle maman ?

Iris Gaudin, la trentaine, Journaliste au Parisien Paris depuis peu, j’ai également travaillé chez BFM TV avant d’avoir mes jumelles. Je suis maman de 3 enfants : Ava & Faustine les jumelles en questions, bien plus calmes qu’Arthur, leur grand frère, qui à lui tout seul fait un boucan phénoménal.

Qu’est ce qui t’as incité à créer ton blog ? 

Mes  jumelles : les vrais jumeaux restent un sujet fascinant !
Initialement c’est un blog très personnel. D’une part, il s’agissait pour moi d’une situation incroyable, et j’ai envie de parler de ce que je ressentais. Et puis je n’ai pas eu envie de reprendre le travail après ma période de congé maternité mais il fallait que je matérialise mon envie d’écrire.

Quand trouve t-on le temps d’écrire avec 3 enfants  et un travail ? 

Avant j’avais une plage horaire de 1h/1h30 par jour où les jumelles me laissaient un peu de répit et je pouvais m’atteler à l’écriture de mon blog. En ce moment, je me réveille vers 4-5h du matin pour écrire. On ne dort  plus de la même façon quand on est maman !

Il  y a  aussi l’écriture d’impulsion ou j’ai un billet en tête et en 30-45 minutes je le publie sur le blog.

Ton fils Arthur est un sacré personnage dans ton blog ?

Arthur s’invente des personnages, raconte des histoires et est doté d’un esprit littéraire qui lui permet de s’exprimer librement sans contraintes. Cette capacité est assez incroyable par rapport aux autres enfants de son âge. Il me fournit de la matière à écrire tous les jours.

Quand même, on peut se demander parfois si tout est bien réel ? 

L’idée est justement de brouiller les pistes pour établir une barrière entre vie privée et publique. Tout n’est pas entièrement réel. Ceux qui me connaissent sauront trouver la vérité dans mes billets. Les autres l’interprèteront comme ils veulent : romance ou vérité ? Le plaisir est dans la lecture avant tout.

Et le fameux Billet « renaitre au printemps » ?

Mes filles ont passé 3 semaines en néo nat. J’ai vécu dix jours épouvantables du a la réaction de Faustine sur une bronchiolite.
A cette époque, j’étais face à la stricte réalité, entre la vie et la mort, et le blog m’a servi d’exutoire face à ma douleur, la peine, l’attente. Il m’a permis de passer ce moment et finalement lorsque j’ai récupéré mes filles en bonne santé, de renaitre au printemps.
La vie reprend ses droits, et là c’est le bonheur, je me dis que je peux définitivement commencer mon blog en racontant la réalité. C’était lancé, une vie commence quand les 3 enfants sont en bonne santé.

Que penses-tu du phénomène des Mum’s blogs ?

Il s’agit de la parentalité autrement, la parentalité fun. On vit dans une époque ou la vision intéressante est une vision plus décalée. Il est intéressant et salvateur d’évoquer la vie de parents sur ce ton.

Les  magazines traitent de la parentalité de façon très sérieuse et certaines femmes peuvent faire des complexes dans leur rôle. C’est ce qui explique, à mon avis, le succès des Mum’s blogs : parler avec des mots simples mais surtout de manière spontanée et assumée. Nous ne sommes pas parfaites !
Les séries TV ont réussi à trouver ce créneau là, la presse écrite n’y arrive pas, ce sont les blogs qui ont pris cette place.

Plutôt Bree Van Der Kamp ou Lynette Scavo ?

Scavo sans hésiter : je suis une femme très maternelle.

Comment préserves-tu l’identité de tes enfants ?

Je ne mets plus les photos d’Arthur car j’estime qu’il a atteint l’âge où il a la tête qu’il aura plus tard et qu’il est possible de  le reconnaitre.
Jusqu’à ces 3 ans je me dis qu’il est encore possible de diffuser les photos de mes enfants car ce sont davantage des portraits de nourrissons que des photos d’enfants.
De plus mes enfants n’ont pas mon nom de famille mais celui de mon conjoint, il est donc impossible de trouver leurs photos en tapant leur noms/prénoms sur Google par exemple. Mais par précaution j’ai enlevé les photos d’Arthur pour ne pas qu’il soit embêté plus tard. On ne sait jamais.

L’avenir de ton blog ?

J’aimerai en faire plus avec mon blog, participer ou créer des rubriques dans des magazines, participer à des émissions, à voir… Ce n’est pas aussi facile.
Mon blog c’est mon ADN, c’est ma signature. Quand j’écris en tant que journaliste, c’est de l’écriture commandé. Le style est précis beaucoup moins personnel, ce n’est pas ce qu’on pourrait appeler la «véritable» Iris.

Que penses-tu de Blookup ? 

Je pense que tout blogueur, lorsque son blog fonctionne, se pose la question de la pérennité. Est ce que mon blog va durer ? Et si demain tout ça disparaissait ? Le fruit de mon labeur durant toutes ces années serait perdu à jamais.
Blookup c’est un concept fort : SAVE YOUR BLOG en quelque sorte. On peut garder une trace de tout ce qu’on a fait, le Blook est une superbe initiative.

Ton blog en quelques mots : 

  • Nom : Les Vraies Jumelles  (blog désactivé)
  • Thème : Mum’s blog
  • Audience : 30 fans Facebook et environ 450 followers Twitter
  • Environ 15000 V.U / 6 mois


Ô BLOG MASQUÉ

Si ce titre fait référence à un tube mondial de la Compagnie Créole (sic) que les moins de vingt ans ne peuvent pas connaître…ce n’est pourtant pas de musique à danser qu’il va s’agir ici… Quoi que… une sérénade a toujours un côté dissimulé (je pense à Cyrano de Bergerac). C’est ce qui fait son charme et son pouvoir d’excitation. On se laisse emporter par son tourbillon, sans penser à mal, sans se méfier, étourdi par la jouissance du moment et les sonorités du bal…
BAL. C’est un peu le début de tout. BAL. Comme « Boîte Aux Lettres ». Électronique bien sûr. Cet outil « magique », pourtant si récent (à peine 15 ans, la fleur de l’âge !), qui a mis le monde entier à notre portée.
Plus de distance, plus de temps. Communication immédiate et instantanée.
Plus de secret, non plus. On s’en est vite aperçu.
Messagerie piratée, Url détournée, spams, tout notre courrier devenait une prose à la portée de ceux qui le voulaient.
Et puis vint le Livre de Visages (Facebook, pour ceux qui refusent obstinément le bilinguisme). Ce n’était plus de BAL qu’il était question mais d’un gigantesque flashmob chorégraphié par un petit étudiant américain, peut-être un peu piqueur d’idées… Tout un chacun voulait avoir son profil, engranger le plus d’amis possible, égrainer le moindre des ses faits et gestes, exposer les facettes de sa vie que, jusqu’alors, la plupart ignorait…
C’était la méga grosse teuf où tout était permis. On s’amusait beaucoup dans ce moderne mélange de boîte (encore !) de Pandore et d’auberge espagnole…
On s’amusait beaucoup. Jusqu’à.
Jusqu’à ce que Facebook devienne l’instrument favori des DRH en mal de licenciement, des recruteurs en panne de renseignements ou bien encore de voisins délateurs.
Et du coup, vas-y que je te verrouille les paramètres de confidentialité, que je blackliste à tour de bras, que je supprime des amis que je connaissais même pas…
Paranoïa ? Peut-être. Prudence élémentaire, sûrement.
On se laisse entraîner par les flonflons de la nouveauté et puis, quand les masques tombent et que la lumière se rallume, on réalise que la fête est finie mais qu’il en reste forcément des traces.
Visibles. Consultables. Utilisables. Merde, se dit-on. Mais trop tard.
Pourtant l’ingéniosité de l’être humain est sans limite.
Le blog.
Pour continuer à parler à la terre entière. À faire partager ses envies, ses passions, ses états d’âme, ses sautes d’humeur et ses mots d’amour… En y mettant un brin de talent d’écriture qui leur donnait une saveur nouvelle et une proximité retrouvée.
Ingénieux, certes, doué de mémoire également.
Le bloggeur d’aujourd’hui n’a pas oublié son apprentissage d’internet évoqué plus haut. Qu’il en ait fait les frais ou non. Tout se sait, tout s’entend, tout se lit…
« Dans le sein même du mal on trouve le remède » (je crois que c’est d’un illustre vieux sage latin ou grec, mais comme je ne m’en souviens plus, on va dire que c’est de moi !).
De fait, aujourd’hui, en regard de ce qui vient d’être évoqué, la question est souvent posée autour de l’anonymat ou non du bloggeur…
Attention, ne pas confondre anonymat et pseudonyme ! L’anonymat c’est l’absence de nom (littéralement, n’oubliez pas que vous avez affaire à un latiniste distingué, non mais !). Le pseudonyme, c’est une identité « autre », comme un costume de scène ou un masque pour aller au bal…
Que serait cette scène mythique de Eyes Wide Shut sans les loups que portent les protagonistes ? Un banal échange de corps à corps un peu distants et de petits pas retenus… De toujours associé au Carnaval, le masque n’est-il pas, dans cet exemple-là comme dans tant d’autres, le moyen indispensable de créer un espace hors du temps et en marge des conventions sociales, où la liberté de faire et de dire prend une dimension inhabituelle ? Où le plaisir (de créer, d’imaginer, de s’évader…) prend le pas sur toute autre considération ?
Combien d’artistes et d’auteurs ont-ils eu recours à ce subterfuge pour laisser libre cours à leur créativité débridée, à leurs talents multiples, à leur sensualité sans détours ?
Et puis, pour en revenir au blog, quelle certitude peut-on avoir que le nom qui nous est proposé est bien le « vrai » ? D’ailleurs, celui-ci définit-il mieux la personnalité de l’auteur que celui, de fantaisie, qu’il s’est choisi ? Au final, notre patronyme n’est pas le nôtre mais celui dont nos géniteurs ont décidé pour nous et ne peut, en aucun cas, prédéterminer qui nous serons, qui nous sommes…
Une identité d’emprunt en dit, très souvent, bien plus sur notre moi profond que l’état civil qui nous a été légué !
Le blog ayant, également, pour objet de mettre en lumière un centre d’intérêt, une passion, une envie de partage, il est évident qu’il ne pourrait y parvenir sous le couvert d’un anonymat qui constitue le lot d’une grande partie de l’humanité dont le bloggeur tente d’émerger, ne serait-ce que du bout des narines, histoire de respirer un peu, de donner un autre souffle à sa vie…
Mais après tout, s’il y trouve son compte, pourquoi ne pas le laisser s’exprimer sous une
une identité d’emprunt ? Comme on se déguise pour jouer.
Pour jouer à être vraiment soi et non plus un autre….
Pour renouer avec cette part de secret sans laquelle nous ne saurions vivre. Car c’est par l’ombre que vit la lumière. C’est dans l’anfractuosité la moins visible de nos propos que siègent nos vérités les plus intimes. Les plus ultimes.
Que nous devons réserver. Préserver.
Pour pouvoir continuer à les exprimer. Sans risque d’être réprimés.

Bloggeurs de tout l’univers, continuez à blogger pour notre plus grand plaisir.
Faites-le sous votre propre nom (attention, dans ce cas à ce que vous écrivez), faites-le en signant A.Noname ou Julius Tartampion, mais faites-le !
Et le grand bal du libre échange et du dialogue, gage de richesse intérieure et de moments de bonheur, pourra continuer sans fin…

Léo Myself

Retrouvez Léo Myself sur son blog Proserestante

 

Ô toi Blogueur masqué – Illustration par A.RULLIERI

La découverte du Blook La Bordesienne

La remise du Blook à Marion Derpinski-Laurent, auteur du blog La Bordesienne, ainsi que ses impressions et retours. Une blogueuse super qu’on espère revoir très bientôt.

Découvrez également le titre d’un nouvel artiste que Blookup adore : Nekko « Away » sur le Soundcloud de l’artiste et n’hésitez pas à partager si vous aussi vous aimez.

Retrouvez le Blook de Marion Derpinski-Laurent sur le Blookshop.

Trucs de geekette – juillet 12 – Blookup – Du blog au livre avec le blook

Du blog au livre avec le blook

Être bloggeuse, c’est un peu être journaliste ou écrivain.

Sauf qu’il est plus facile de blogger que de publier un livre. Quoique… on peut maintenant imprimer et publier son propre blog sur un vrai livre, qu’on peut feuilleter et mettre dans une bibliothèque! (…)

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Interview : L’Odieux Connard, « Qu’il est bon d’être mauvais »

Ca faisait un petit bout de temps que nous voulions poser quelques questions à l’un de nos blogueurs favoris : l’Odieux Connard. Chose faite il y a peu, nous profitons du récent anniversaire de son blog (le 26 juin dernier, soit hier, l’OC fêtait ses 3 ans) pour publier l’ITW. 
 
Pour suivre l’Odieux Connard et ses déboires c’est sur son blog.
 

  • Bonjour l’Odieux Connard. D’abord pourquoi ce pseudo assez « bourru » ? Un quelconque lien de parenté avec Super Connard ?

Aucun, du moins, pas que je sache.
Non, c’est un pseudonyme qui résume assez bien l’esprit du blog, et qui, ma foi, ne doit pas encore suffire, puisque j’ai toujours le droit à une poignée de malandrins qui vient se plaindre du fait que je critique tout. Comme quoi, même en l’écrivant en gros, en gras, en titre et en bannière, il semble que ça reste trop obscur pour certains.

  • Qui se cache derrière le blog d’un Odieux Connard? (Profession, sexe, hobbies, etc…)

Guère caché mais au clavier, il y a un type de 27 ans (actuellement du moins) et pas mal de cheveux blancs, chef d’entreprise d’une société éditant des solutions pour le secteur du tourisme et de la culture. Et puisque c’est assez prenant, on retiendra deux loisirs pour lesquels j’essaie d’avoir du temps et qui n’étonneront personne : aller au cinéma voir des films d’une qualité généralement contestable, et écrire quelque peu dans mon petit coin d’internet. J’ai heureusement d’autres activités, mais préservons un peu de mystère que diable !

  •  Qu’est-ce qui t’as incité à créer ton blog ?

Fut un temps où l’on me poussait à le faire, et où je traînais un peu les pieds, gardant mes humbles âneries pour d’autres lieux. Et puis finalement, sur un coup de tête, j’ai décidé de créer un blog, comme ça, pour voir. En conséquence de quoi, non seulement j’ai vu, mais je ne suis pas reparti.

  •  Que t’apportent tes lecteurs? C’est important pour toi d’avoir du monde qui te lit ?

Mes lecteurs m’apportent pas mal de bonnes surprises. J’ai la chance d’avoir un lectorat qui écrit plus que correctement, discute, débat… bref, je lis les commentaires avec plaisir, qu’ils soient le fruit d’habitués ou de passants, et il y en a de vraiment très drôles et/ou pertinents. Et si je ne réponds plus que peu dans cette zone mystérieuse en-dessous de mes articles, je continue de pas mal discuter avec des lecteurs par mail.
Avoir du monde qui lit… ce n’est pas une fin en soi : mais il faut bien avouer que ça fait plaisir, comme en tout. Après, il ne faut pas que ça devienne le but du blog, sinon, ce n’est plus un loisir, et ça dénature un peu tout.

  •  Un événement ou une actu qui t’as marqué ces 6 derniers mois ? 

Oui : comme en chaque début d’année, on a été gâtés en films de Nicolas Cage. Vivement l’année prochaine !

  • Qui est-ce que/Qu’est ce que tu aimes lire sur l’internet ?

Je suis très hypocrite : je lis peu sur internet ; si je choppais ces types qui trouvent malin d’écrire des pavés entiers sur leurs blogs… non, vraiment ; je suis pas mal de blogs BD par contre, et du côté des choses écrites, je fais par exemple partie des lecteurs de Maître Eolas, mais en général, je vais de-ci de-là en fonction des liens que je trouve… bref, je suis un internaute. Mais un peu ringard : je n’utilise quasiment pas Twitter, les fils RSS et n’aime rien ni personne sous Facebook.

Mais pour ce dernier point, c’est surtout parce que je n’aime rien ni personne de manière générale.

  • Et l’écriture en dehors du Web, ça t’évoque quoi ? Ça c’est déjà passé ou éventuellement ça fait parti de tes plans ?

Il n’y a pas eu d’écriture au sens classique du terme : j’ai eu l’occasion de publier des choses, mais sous forme de scénarios de bande-dessinée : je me suis ainsi retrouvé dans Fluide Glacial sous le charmant pseudonyme de « D’Ossay » (une bonne partie de mes lecteurs utilisant « OC » pour me qualifier, cela fait finalement un bon pseudonyme pour rôder au-dehors de mon coin du net, avec une petite particule noble devant pour bien conserver mon côté pédant) avec Laurel aux pinceaux. J’ai d’autres projets, y compris sous forme d’écrits plus « traditionnels », mais dans l’immédiat, rien de suffisamment concrétisé pour que nous en parlions ici.

  • Ne penses tu pas qu’avec la bannière “Sam” de ton blog à la place de toutes les futures campagne de préventions il y aurait bien moins de mort(e)s à déplorer sur les routes ?

Bien sûr que si ; mais allez savoir pourquoi, l’Etat Français semble réticent à l’humour noir.

  • Est ce que tu es un odieux connard IRL aussi ?

Mon pseudonyme ne vient pas de nulle part, je le crains : plus qu’un nom que j’ai pris, c’en est un qui m’a été donné. Je vous laisse supposer qu’il y a d’excellentes raisons à cela.

 

 

Un air d’Anonymous ? Nous on voit pas

 

Blookup souhaite un joyeux anniversaire au blog de l’OC et lui souhaite (oui car même si c’est un connard on peut quand même lui souhaiter de bonnes choses) d’en fêter encore de nombreux, et ce pour notre plus grand plaisir.

Tourner la page ? Attends mais t’es complètement has-been !

Voilà ce qu’on pourrait bientôt entendre dans la bouche des plus jeunes, la génération «digital native» née un clavier greffé main gauche et un smartphone main droite.
Si 98% des jeunes français préfèrent lire sur papier plutôt que sur écran, la question est de savoir si le papier aura toujours autant d’adeptes lorsque ces “digital natives” atteindront l’âge d’être bibliophiles ?
Peut-être même que pour cette nouvelle génération, l’expression «tourner la page » sera transformée en «rafraîchir la page», plus adéquate à ce qui définit la page  digitale actuelle.
Être à la page ; Tourner en boucle ; Le disque est rayé : ces expressions auront-elles seulement encore un sens demain ? Ou seront-elles devenues insolites depuis la disparition progressive de leur support ? Le mp3 ayant pris une place importante dans la consommation musicale actuelle, c’est logiquement que le marché du Compact Disc tend à disparaitre. Phénomène déjà rencontré il y a plus d’une vingtaine d’année avec l’extinction du vinyl au profit du dit-CD.

Pour le livre et l’apparition de son double maléfique : le livre numérique, il s’agit d’un fondement similaire. Véritable polémique, la dématérialisation du livre provoque aujourd’hui les mêmes débats qui ont émaillé le passage à la photographie numérique et à la musique dématérialisée. Livre papier Vs livre numérique il n’en restera qu’un, lequel ?
Et pourquoi pas les deux si l’on tient compte de données économiques et sociologique ?

Le livre papier, pièce de musée ou édition collector ? 

Dans les années à venir, va-t-on observer un devenir «collector» du livre papier face au développement de son antagoniste numérique ? C’est aussi la différence : la matière. Entre papier et support digital, la matière entraine cet écart net de qualité, le papier devient un objet de luxe face à un support dématérialisé.
De fait, hypothétiquement, il n’est pas impossible que le livre numérique vienne à remplacer le livre de poche.

Le futur du livre, le Print-On Demand ?

Un rapport complet vient d’être rendu en mai par l’Association of College and Research libraries sur « les scénarios pour le futur du livre ».
Il explore 4 alternatives auxquelles peuvent être confrontées le livre. Depuis la presque disparition  du livre papier au profit du numérique ou réciproquement, l’échec de l’ebook à cause d’une technologie trop chère et qui ne convainc pas les lecteurs, certaines données sont cependant communes à l’ensemble des scénarios :

  1. La technologie des livres imprimés ne s’éteint pas mais occupe une position, une fonction différente (rappelons-nous que même si l’électricité produit la lumière, les bougies ont conservé un statut important dans notre société…)
  2. Les lecteurs de livres sont moins nombreux
  3. Un nouveau phénomène prend de l’ampleur : le Print-On Demand (l’impression à la demande).

En 2020, la création et la publication de livres sera moins chère et plus facile. On ne trouvera plus seulement des grands noms d’auteurs : beaucoup de gens inconnus auto-publieront leurs propres livres papier pour partager leurs écrits avec des amis ou pour garder une trace des choses, des faits. Dans ces conditions l’ISBN ne sera plus une composante essentielle du livre et il existera de plus en plus de titres de livres de fiction, de nouvelles, de poèmes, de théories.

Les auteurs continueront de trouver que le livre papier est pris davantage au sérieux que son homologue numérique et les livres papier deviendront les nouvelles cartes de visite professionnelles. Laisse-moi ton livre, je te dirais ce que tu vaux.

Le monde pourrait donc continuer d’être envahi par le livre papier et ce ironiquement rendu possible par les technologies numériques.

La librairie du futur ? Une expérience entre digital et interactions physiques

Le blogueur Vincent Demulière, Consultant Librairie sur son blog «La librairie est morte, vive la… ? évoque la possibilité d’installer des bornes tactiles connectées en magasin qui permettraient d’offrir une expérience interactive au client, de commander sur internet AVEC le client et de faire interagir les libraires et les clients grâce aux médias sociaux et ce, en magasin et on line.

Les librairies du futur ressembleront-elles à ce schéma ?

Schéma de la future librairie connectée

Pour rivaliser avec l’achat en ligne ou compléter celui-ci, les espaces de ventes de demain doivent apporter une véritable « expérience » au visiteur, plus qu’un simple acte marchand : combiner loisir, conseils, divertissement ou apprentissage. Pourtant les librairies actuelles fournissent déjà une expérience inédite : se balader dans les allées ou les rangées et colonnes de livres s’empilent, sentir et toucher les livres neufs n’est-il pas déjà l’expérience ultime pour tout amateur de livres qui se respecte ? De plus les conseils et le suivi des libraires passionnés sont déjà très appréciables. Mais n’oublions pas qu’une librairie n’est pas une bibliothèque mais bien un commerce avec une logique de rentabilité. Aujourd’hui les prix au mètre carré dans les grandes villes sont tellement élevés que le stockage des produits est un vrai problème. Les  librairies, comme les autres espaces de vente, sont touchés par la crise immobilière. Les sites comme Sarenza (pour ne citer que l’activité de la chaussure qui nécessite une large gamme de produits combinée à de nombreuses tailles et ce, dans des boites volumineuses) et autres sites de vente en ligne l’ont bien compris. Pas de boutiques matérielles, une vitrine digitale et un stock important dans des entrepôts délocalisés. Voilà le secret de la future librairie ?

On peut même imaginer que la librairie de demain n’aura qu’un seul livre en stock, celui qu’il expose. Le client passe commande et le reçoit 2 jours plus tard à son domicile. La personnalisation des livres pourrait alors jouer un rôle important.

Contenu Vs contenant ? Faux débat

Alors à la question que va devenir le livre papier ? La conclusion viendra d’un autre blogueur aux propos très pertinents, Anthony Nelzin dans son blog métro [zen] dodo, qui prétend que « La logique d’évolution du livre papier vers le numérique est valide. Le livre numérique est le successeur du livre de poche comme meilleur vecteur de transmission synchronique. Reste à répondre à l’impératif de transmission diachronique, d’héritage du contenu : peut-être faut-il garder un objet-livre à des fins d’archivage (le luxe favorisant la conservation), comme on a conservé la photographie argentique et la musique sur support matériel. Quoiqu’il en soit, aujourd’hui, le livre numérique est le livre.».

Il est donc possible que d’ici peu, il faille «tourner la page» d’une habitude de consommation mais pas du support en tant que tel.

La nouvelle génération tournera t-elle littéralement la page ?


L’ALPHA ET L’OMEGA

Il y a l’alpha. C’est le début. Et l’oméga. C’est la fin.
C’est pour expliquer aux non-hellenistes.
Ceux qui ne comprennent pas le grec. Ne le parlent pas non plus.
Mais ce n’est pas grave. La Grèce aujourd’hui c’est plutôt grève…
Donc l’alpha. Vous me direz : ça fait penser à alphabet… Oui, bon, on ne va pas commencer à compliquer, ça l’est suffisamment comme ça ! Et puis ne venez pas me flinguer mes effets !!!
Donc, exact, « alphabet » vient d’alpha et de bêta, les 2 premières lettres de l’alphabet grec (sic !)… Mais alors pourquoi pas « l’alphaomeg », pour bien expliquer où ça commence ? Et où ça finit !
Ce serait quand même bien plus clair, non ?….
Imagine une journée de travail qui s’achèverait dès la deuxième heure de boulot ?
Super cool ! Mais pas évident pour gérer les heures supp’…
C’est sans doute le côté « marginal» des grecs… En même temps des mecs qui portent des jupes plissées, dont les philosophes parlent avec des cailloux dans la bouche et garnissent leurs jardins de statues de gens à poil…
Par ailleurs, personne n’a jamais songé à remettre en question le théorème de Pythagore, la poussée d’Archimède ou le carré de l’hypoténuse !
Alors lâchez-moi un peu la géométrie euclidienne et revenons au début du commencement de la genèse du point de départ : l’alpha !
La première lettre, donc la première écriture, donc la première fois qu’une histoire laisse une trace (« thrace » en grec ?) : papyrus, parchemin, codex, livre, on s’en fout, une trace ! Qui peut se passer de l’un à l’autre, de main en main, de regard en regard….
Et cette trace unique, mais ainsi multiplement partagée, en devient donc universelle !!!!
Ce qui nous plonge dans une perplexité dont seule la Fosse des Mariannes frise l’insondable profondeur….
Ah ah, c’est quand même plus balèze que les nombres premiers, crotte !

Attendez, ce n’est que le début, accrochez-vous…

Apparemment l’oméga n’existe plus… Ce qui était pendant longtemps « fini » (une histoire, un livre, une œuvre…) est aujourd’hui « infini » par la nature de ce qui le matérialise : les milliers de millions de milliards de giga-octets en croissance frénétique, pourvoyeurs de connexions à qui mieux mieux et de stockage de données à perte de vue, sont quasiment devenus les seuls et uniques réceptacles de notre pensée.
Mouvants, évolutifs, interactifs, ils nous font croire à leur réalité alors que leur essence n’est que virtualité…. Allons-nous vers un monde qui se réduira à un enchevêtrement de pixels et d’instructions binaires arrivées à destination avant même d’en être parties ? Sommes-nous inexorablement appelés à ne plus devenir qui nous sommes mais seulement la représentation que ces systèmes donneront de nous ???
Ce que j’écris là existera-t-il, de façon archaïque mais palpable, un jour ????

Peut-être oui. Grâce au bêta. À la version bêta de Blookup, plutôt.
Blookup (du grec blokos et du bas-celtique « ooops » qui veulent respectivement dire « bloc de granit sur lequel on peut graver un histoire » (un livre en quelque sorte) et « merde, j’ai appuyé sur delete et j’ai pas sauvegardé ! » (j’aurai pas dû acheter un PC en français moderne) c’est, en quelque sorte le choix d’un autre futur
Qui permet de voir un paysage différent tout en restant sur le même chemin.
Qui offre la possibilité d’avoir un pied dans ce nouvel infini mais aussi de poser son regard sur un monde fini. Sur quelque chose d’achevé.
Comme un livre.
Qu’on choisit. Qu’on veut. Qu’on décide (presque).
Franchement, c’est loin d’être idiot, cette version bêta…
En retournant les perspectives, Blookup nous rend plus vivants. Plus réels.
Aujourd’hui,  nous sommes, nous aussi, encore à la version bêta.

Et Blookup est le nouvel oméga…

Blookup : nouvel Omega ?

Retrouvez le Blook de Prozrestante sur Blookup.

Le mook : créature hybride entre Monk et Captain Hook ?

Depuis peu, de nouveaux supports journalistiques ont fait leur apparition sur les présentoirs de nos amis libraires et kiosques, à mi-chemin entre revues et livres. On les appelle curieusement les « mooks ». Mais derrière ce nom qui fait étrangement penser à un détective souffrant de troubles obsessionnels et un célèbre capitaine manchot, que se passe-t-il vraiment ?

Le mook c’est simple, à la base on l’appelle plutôt le magazine-livre (magazine-book), « mook », étant une expression venue du Japon qui s’est vite démocratisée. Il y avait des mooks pour les fans de jeux vidéos. Il y avait XXI, pour les amateurs de grands reportages et de récits au long cours. Ou encore le mook d’Autrement, une maison d’édition qui semble avoir définitivement introduit le terme en France. Maintenant, on en compte plus d’une dizaine chez notre ami libraire, un format en plein essor.

La naissance du mook 

Le nouveau support fut lancé en réaction à l’évolution de la presse écrite traditionnelle, qui tourne le dos à une investigation plus profonde, au format long ou encore à une réflexion approfondie sur l’actualité. Le mook a été créé avant tout pour revenir à un principe essentiel : savoir prendre le temps. Les auteurs de ce nouveau format privilégient l’enquête au long cours, l’esthétisme de la maquette et l’investigation approfondie. Hybride dans la forme et original sur le fond, le mook fait appel à des écritures, à des angles et à des modes de traitement variés : portraits, récits, portfolio, carnet de bord, cartes, nouvelle…

XXI, Uzbeck et Rica, Muze et les autres réussissent à trouver des lecteurs fidèles et de plus en plus nombreux. Une récente étude de la presse magazine et quotidienne a d’ailleurs montré que le « lectorat de l’écrit apprécie une presse de bonne qualité sur les sujets qui l’intéresse ». Et qui joue ainsi son rôle premier : celui de tenir le lecteur informé de l’actualité.

Les jeunes journalistes n’échappent pas à cette nouvelle fascination du mook. Ils ont l’intuition que ce type de presse peut leur permettre de faire le métier dont ils rêvent.

Usbek & Rica : le mook connecté au futur

Les caractéristiques du Mook

On peut dire du mook que c’est une espèce rare réservée à une certaine élite littéraire. Il se définit par un physique plus imposant et plus respectable que ses parents respectifs, car il traite de l’actualité avec des reportages plus complets, de belles photos et des illustrations soignées.

Pour acquérir un mook, on peut les trouver via plusieurs canaux de distribution : Les librairies, les concept store, les lieux tendances et sur internet. Et le prix ? 15 euros en général. Pour la plupart l’argent des ventes et des abonnements constitue la seule source de financement et contribue à rémunérer les auteurs, les illustrateurs, les graphistes et les journalistes. Finalement ce prix reste en cohérence avec son public, car la plupart des mooks s’adressent à cette élite littéraire citée auparavant.

Ne vous mookez pas !

Certains Mooks se taillent aujourd’hui un beau succès, on peut parler aujourd’hui d’Art’s Vice est avant tout le mook de l’art de vivre qui présente chaque trimestre “L’art” dans tous ses états, une sélection exclusive d’artistes internationaux, les dernières tendances du marché de l’art ainsi qu’un agenda des événements majeurs dans les principales capitales européennes.

On peut également citer l’ambition totalement inédite du mook We Demain. La revue veut non seulement contribuer au décodage des bouleversements en cours, mais encore être le support des initiatives innovantes. Un autre et dernier exemple avec le mook Feuilleton qui surprend par ses couvertures originales réalisées par le graphiste/illustrateur Mike Lemanski, la encore une totale réussite.

On a lu et aimé les mooks Art’s Vice et We Demain

Vous l’aurez compris, le mook, c’est avant tout un état d’esprit en osmose avec le monde comme il va. Le mook comme ses parents, demande de l’attention de la part du lecteur. Ses pages aiment être caressées, et du fait de sont contenu plus important, il demande plus d’attention et de temps pour le connaître. Alors le mook c’est la promesse d’un futur radieux pour les amoureux de la lecture ? Possible, Influencia a lancé au mois d’Avril sa nouvelle revue papier passerelle entre le off et le on et il y a fort à parier que de nombreuses revues digitales lui emboitent le pas.

Finalement entre mook et Blook il n’y a qu’un pas, il s’agit de créer un concept avec un style de lecture moderne unissant le plaisir du papier à la dynamique du contenu enrichi.

La « fausse » couverture du mook Feuilleton illustrée par Mike Lemanski