Interveiw : Poupimali, auteure du blog Les histoires de Poupi

Souvenez-vous début Juillet, nous avions commencé une série d’interview de blogueurs rencontrés lors d’une escapade Blookupienne à Paris. Chaque semaine vous avez pu mieux les connaitre, savoir qui se cachait derrière le blog et à qui appartenait les mains qui tapaient sur le clavier. La série se poursuit cette semaine avec un beau morceau de la blogosphère puisque c’est à Poupimali, blogueuse Les Histoires de Poupi qui apporte un peu de soleil du Sud-Ouest à Paris, que nous avons posé nos questions.

 

Qui es-tu PoupiMali ?

Mali pour Malika, mon prénom et Poupi mon surnom depuis… j’ai oublié depuis quand… Surement une bonne dizaine d’années. Bref, J’ai 30 ans, je suis une fille simple qui vient de Bergerac et qui pense d’ailleurs repartir pour le Sud Ouest, à Bayonne plus précisément, dans 9 mois (si tout se passe comme prévu).

J’ai suivi initialement une formation dans le travail social, je possède deux diplômes : monitrice éducatrice et éducatrice spécialisée. J’ai travaillé 10 ans dans le milieu du handicap psychique et mental. Les gens, c’est mon métier.

Blogueuse depuis 2005, j’ai appris le web par empirisme. Aujourd’hui après deux ans de présence sur Twitter et sur les réseaux sociaux d’une manière générale, un blog qui tourne bien depuis 2008, j’ai opéré un transfert de compétences du social vers le social média : je travaille en tant que consultante en social media (social media manager), je suis aussi la rédactrice du blog rugby de Yahoo. Le rugby ? Tout simplement parce que c’est une passion… J’aurai très bien pu écrire un blog sur « L’amour est dans le pré » j’en suis fan… D’ailleurs si M6 le veut !

 

 

C’est ton activité en ligne qui t’a permis de travailler pour Yahoo ?

Oui, je me suis fait repérer par un intermédiaire de Yahoo alors que je live-twittais (commentais en direct sur Twitter) le Tournoi des VI Nations en février 2011. Dans ma famille les hommes jouent au rugby et les femmes commentent. Ça me faisait rire de délivrer les scores avec mes petits commentaires en plus… les autres aussi manifestement, j’ai pris 1000 followers d’un coup. C’est pas commun une nana qui parle rugby alors forcément, je ne suis pas passée inaperçue.

Aujourd’hui je suis heureuse d’être payée pour faire ce que je faisais pour le plaisir.

En tant que Social media manager – mon autre métier, mes clients sont des marques qui cherchent à émerger sur le web ou travailler sur leur e-réputation.

Comment t’es-tu décidée à bloguer ?

Je blogue depuis 2005, quand Internet est arrivé chez moi à Bergerac. Des copines m’ont encouragée à mettre mes histoires sur un blog. Déjà à l’époque, je trainais sur les tchats de Wanadoo et j’avais déjà commencé une première version d' »Adopte un Boulet ». Malheureusement je me suis fait hacker deux fois mon blog et vider entièrement de son contenu.

Quand je suis arrivée à Paris, je ne connaissais que peu de monde (dont mon colloc). Je me suis donc inscrite sur les sites de rencontre (pour faire des rencontres et plus si affinités) et j’ai découvert un monde parallèle. Il m’a donné matière poursuivre mes conversations ubuesques avec certains hommes. D’ailleurs je tiens à préciser que toutes les conversations d’Adopteunboulet sont vraies, seul les pseudos sont changés. Et autre précision qui m’est chère, je n’ai jamais trollé des hommes cherchant l’amour. Certains sont vraiment persuadés de trouver l’amour de leur vie et je le respecte. Au niveau du temps que cela me prenait : 6 heures par jour, 2 fois par semaine de 20H00 à 2H du matin. J’en ai écumé des sites de rencontre !

Justement, les sites de rencontre ça marche en vrai, tu as trouvé ton bonheur ?

J’ai rencontré mon copain l’année dernière… dans un bar. Comme quoi ! Il est aussi dans le web, il débute. Je le conseille parfois mais il doit se construire par lui même. J’ai mis du temps et beaucoup d’heures de travail pour en arriver ou j’en suis, ce sont des sacrifices.

 

 

La célébrité sur le net est-elle pour toi un statut social ?

Oui, clairement on peut parler de e-célébrité quand on voit l’influence de certains blogueurs. Même si ce n’est que du web, on se rend compte que certaines actions de RP online mal menées peuvent couler une boite ou lui coller un bad buzz dont il va falloir beaucoup de temps et de belles actions pour l’effacer. Et quand bien même, sur le net, tout reste…

L’audience ne m’intéresse pas, je l’avoue, je regarde mais je n’y accorde que peu d’importance. J’ai toujours refusé tout billet sponsorisé jusqu’à maintenant. Je n’ai pas de pub non plus sur mon blog. Il parait que c’est dommage.

La monétisation des blogs a avilit leur image. Ils ne sont plus objectifs et ont perdu de leur fraicheur, de leur authenticité et donc de leur identité. C’est fou le nombre de « conneries » que l’on peut lire sur les blogs, juste parce que les marques ont fait du placement de produit. Certaines agences sont à l’origine de cela, ils ont perverti ce que le web offre de plus libre : les blogs. C’est comme l’achat de followers, très néfaste pour l’image des marques et contreproductive car certes il y a du chiffre mais il n’y a aucune interaction derrière, aucune communauté. Quand je vois cela, je ne peux pas m’empêcher de dénoncer ces pratiques (de faire le troll comme on dit). Elle donnent une mauvaise image du métier et donc du mien.

 

 

Que compte-tu faire avec ton blook, le livre de ton blog ?

L’offrir à ma grand mère, ma plus grande fan et puis le mettre à disposition si cela peut amuser les gens de se le procurer.

Un petit conseil d’expert à donner pour une marque qui souhaite se lancer dans le web ?

Ne pas payer 80,000 euros une campagne qui en vaut 8,000. Demandez à la concurrence, demandez à des free-lances. C’est ce que facture certaines agences alors qu’un bon social media manager fera un excellent travail, beaucoup plus crédible sur le long terme et avec de bons résultats. Tout est vendu à n’importe quel prix par manque de connaissance du web de la part des marques.

Ton blog en quelques chiffres

  • Date de Naissance : blog initial : Les histoires de Felicia en 2005, les histoires de Poupi maintenant
  • Plus de 280 billets sur le blog actuel
  • 1 résumé de l’actu du net (social média, société, videos, tumblR et une catégorie LOL/WTF) tous les lundis
  • 6000 vues par mois en moyenne si je ne poste pas de billet / 20 000 si un bon billet est posté (ca peut être plus selon).
  • Plus de 5000 followers sur Twitter.

 

 

Poupimali, amoureuse des mots et du rugby (et des rugbymens)

LES VACANCES DU DEVOIR

Trois mois. Avant. Les « grandes » vacances duraient presque trois mois, avant. Est-ce à cause de cette longue trêve ? Pour qu’on n’efface pas de nos mémoires le rythme de l’année scolaire ? Mais cette parenthèse attendue emmenait presque toujours avec elle, soigneusement rangé entre les draps de bains, les maillots et la crème solaire, un compagnon dont nous espérions, chaque fois, qu’il aurait été oublié à la maison.
Le cahier de devoirs de vacances.

Toujours d’actualité, il n’est pas réservé aux cancres. Non. Même les meilleurs y ont droit. Les premiers pour tenter de combler les lacunes qui ont longtemps été une menace de redoublement. Les autres, pour conserver le niveau d’excellence qui en fait, généralement, les cibles favorites des premiers.
Comme si on pouvait tout apprendre ou tout oublier en trois mois.
Parfois les jours de pluie, sinon le matin avant toute autre occupation, on le sait, les devoirs de vacances servent de passe-temps à nos chères têtes blondes.
Trop longs pour certains. Trop courts pour quelques uns (plus rares).
Et après, la délivrance. Les vraies vacances de la journée commencent.
Finalement, c’est comme la sonnerie du début de récré.
Le plaisir la suit. De près.

Au fil des années, les éditeurs s’emploient à les rendre plus attractifs, plus « sympas », plus ludiques. Mais comment réellement s’amuser avec ce qui est une obligation quotidienne tout au long de l’année ? Même avec de la couleur, des exercices en bandes dessinées, un devoir reste un devoir…
Et qui dit devoir, dit droit… Droit à l’information, droit de penser, de dire, de faire ce qui nous chante, droit à la liberté d’expression…
Une liberté d’expression qui a littéralement explosé, depuis le début du millénaire, avec les nouveaux moyens de communication, Internet en tête. Et que j’te maile, et que je te facebooke, et que je te twitte, et que je te blogue à tour de clavier…
Le pire et le meilleur s’y côtoient pour le plus grand plaisir des millions de novo-lecteurs qui ne voudraient surtout être en reste ! Puisqu’on leur donne à lire en quantité illimitée, gratuitement pour la plupart du temps, pourquoi ne pas en profiter ?
Dès le matin, se jeter sur son écran est devenu le geste prioritaire, primordial, indispensable.
Une obligation. Plus. Un devoir.
Qui précède, là aussi, le plaisir.
De savoir, d’être au courant, de connaître, de découvrir.

En sommes-nous seulement conscients, nous, blogueurs(ses) de l’ombre, du clair-obscur ou, plus rarement, de la lumière ?
Avons-nous capté, qu’à chaque touche de clavier stimulée par nos doigts répond, quelque part dans le monde, un regard impatient, intéressé, avide, curieux de notre prose ? Que nous induisons une dépendance, aussi infime soit-elle, avec nos lecteurs…
Dépendance ou inter-dépendance ? Finalement, sans cette attente, formulée ou non, qui nous dit, nous murmure, « encore, encore », aurions-nous l’envie, l’énergie, la motivation de nous y coller tous les jours ? Certains répondront oui, avançant que l’intérêt de ce dont ils traitent est largement suffisant à entretenir leur flamme d’écrivains génération 2.0… Mais derrière ces remparts d’une rationalité bien rassurante, le temps de l’éphémère n’est jamais bien loin…
Quelques secondes. Aujourd’hui. Quelques secondes suffisent.
Pour savoir si on a « rencontré son public ».
Établi le lien, créé le contact, installé l’addiction.

Quand je vois, depuis quelques semaines, certains blogs arborer un message du type « en vacances pendant 3 semaines, à très bientôt », j’en suis un peu interloqué…
Que va faire le lecteur (la lectrice, sorry, « la parité » !) privé brutalement de son texte journalier, de sa bonne tranche de blog dégusté avec le café du matin ?
Plus de twitt twitt twitt pour ouvrir les yeux se sachant destinataire d’un scoop unique !!!
Aujourd’hui, ce rituel est souvent le point de départ de notre, votre, leur quotidien, comme les devoirs de vacances rythmaient autrefois le démarrage de notre (votre, leur) journée de vacances.

Soumettre nos lecteurs à l’abstinence, c’est le risque, pour chaque blogueur(se) de se voir, avant même le retour de vacances, abandonné sur le bord de l’autoroute (de la communication) tel un animal familier remplacé par un autre…
N’oublions pas qu’aujourd’hui, les moyens dont chacun dispose lui permettent d’être connecté en permanence, sur la plage, à l’apéro, dans les calanques ou sur un bateau !!!
Et que « faute de geek on peut très bien accepter de manger des merdes » (dicton de l’été)…

La capacité d’écrire est un plaisir. Plus. Écrire est un pouvoir.
Être lu, plaire, se sentir attendu, désiré, c’est comme être sur le toit du monde… ou de l’abri de jardin du monde, soyons modeste…
Soyons reconnaissants de l’intérêt que nous portent nos lecteurs.
Et, malgré nos vacances, assumons ce peu de pouvoir que nous donne notre petit talent.
Continuons nos devoirs.
Pour leur plaisir.
C’est notre devoir.

Car, ainsi que le disait l’oncle d’un super héros (ce sont les vacances pour moi aussi, un peu, hein ?!) :
« De grands pouvoirs donnent de grandes responsabilités »…

Léo Myself

P.S : Comme ce sont les vacances -on l’aura compris, je crois- c’est la saison des jeux : qui peut me dire de quel super héros s’agit-il ?

Interview : Ombeline, auteure du blog L’Arbre à Patates

Toujours avec nos récentes interviews de blogueurs et blogueuses parisiennes. Cette fois-ci c’est la jeune blogueuse de l’Arbre à Patates, un blog qui parle de bla-bla bio, qui s’est prêtée au jeu des questions-réponses.

 

Salut, qui se cache derrière le blog bio L’Arbre à Patates ? 

Ombeline, 25 ans… Enchantée !

Qu’est-ce qui t’a incité à créer ton blog bio ?

Un cours en 4ème année de communication ! On nous a demandé d’ouvrir un blog sur la thématique de notre choix et c’est assez naturellement que je me suis tournée vers le bio. C’est un univers dans lequel je baigne depuis toute petite alors je n’ai pas mis longtemps avant de me décider… Les premiers temps, j’écrivais comme ça, pour le plaisir de relater mes expériences, et puis je me suis aperçue que ma démarche n’apportait rien aux gens, alors je me suis lancée dans le décryptage d’étiquettes des cosmétiques. Mais je ne fais pas que ça ! Je parle de mode éthique de temps en temps, de voyage aussi et dernièrement j’ai même posté une recette de cuisine.

 

 

La bloggeuse bio est-elle végétarienne ?

Non, mais je mange très peu de viande. En fait, j’ai beaucoup plus de plaisir à déguster un bon poisson qu’un gros steak ! Cela dit, je ne rechigne pas quand on me propose un barbecue entre copains, je reste quelqu’un de tout à fait normal vous savez, même si j’aime le lait de riz ou les graines de courge ! Je bois de la bière, je grignote des gâteaux apéro « même pas bio » et, j’avoue tout, j’ai un gros faible pour les nounours à la guimauve…

Est-ce que tu te considères comme experte du bio sur le web ?

Non, je me vois plus comme une consommatrice avertie. Je me permets de donner quelques conseils à mes amies quand elles m’en demandent, je les oriente vers tel ou tel produit mais j’évite de « recommander »… Je n’ai aucune formation qui puisse justifier une quelconque expertise, et puis j’ai encore tellement de choses à apprendre !

Qu’en est-il des de ta relation avec les marques ? 

Je n’ai pas à me plaindre ! Je suis référencée comme étant bloggeuse beauté/bio donc je reçois toutes les informations relatives à ces thématiques. Je me renseigne sur la philosophie de la marque et je décide d’en parler, ou pas. Les marques ont parfois du mal à comprendre que je puisse émettre des doutes quant aux ingrédients utilisés alors qu’ils sont certifiés… mais que voulez-vous, je ne vais pas fermer les yeux sous prétexte qu’il y a un logo sur l’emballage, surtout à l’heure actuelle, tout le monde surfe sur la tendance sans pour autant respecter la charte « bio » !

Une anecdote : l’année dernière, Yves Rocher m’a inondée de produits. Je leur ai envoyé un nombre incalculable de mails pour leur dire que je n’étais absolument pas intéressée mais je n’ai jamais eu de retour… Ce n’est que lorsque j’ai déménagé qu’ils m’ont laissée tranquille. Du coup, j’ai fait des heureuses, toutes mes copines ont pu se servir dans mon stock ! Même s’il ne s’agissait pas de produits bio, j’ai préféré les donner à qui voulait plutôt que de les jeter.

Question plus technique, pourquoi avoir choisi WordPress comme plateforme pour ton blog ?

Au début, j’étais sur Blogger, ça m’a été imposé dans le cadre du projet de cours. Et puis j’ai eu des problèmes avec les photos, avec Google Analytics qui n’enregistrait plus une seule donnée alors j’ai sauté le pas, je suis passée sur WordPress. J’en ai d’ailleurs profité pour changer un peu le look du blog qui, jusque-là, était très kitsch, dans les tons marron. Ca correspondait pas mal à l’idée que se font les gens du bio ! J’ai donc fini par faire évoluer le blog mais je le trouve encore trop impersonnel, trop sobre… Le problème, c’est que mes compétences sont plus que limitées en matière de développement, code et autres joyeusetés du genre, donc je passe beaucoup, beaucoup de temps à digérer la tonne de tutoriels que j’ai téléchargés ici et là sur Internet ! Tiens, j’en profite pour lancer une bouteille à la mer : amateur de balises, saches que j’ai grand besoin d’un coup de main, si le cœur t’en dit… !

 

 

En analogie avec la politique, on pourrait dire que les blogs mode & les consultants media social seraient de droite, les blogs littéraires & lifestyle plutôt de gauche ? Et toi, avec ton blog bio, tu serais du parti EELV ?

Oui on pourrait le dire sauf que, pour moi, l’écologie n’a rien à faire en politique. C’est une thématique qui va bien au-delà des clivages gauche/droite, c’est un sujet qui devrait tous nous préoccuper en qualité de citoyens de la Terre.

Ton avis sur Blookup : 1ère plateforme de création de livres de blog ? 

Je suis une grosse consommatrice de livres. J’aime l’odeur, la texture, le bruit des pages quand on les tourne… Inutile de vous dire que j’ai beaucoup de mal avec ces satanés kindles ! Blookup, c’est un concept que je trouve vraiment chouette… Je ne suis pas sûre que ça soit très intéressant pour moi, pour l’instant, puisque le blog ne compile qu’une soixantaine d’articles, en revanche, je trouve que c’est un très bon outil pour présenter son travail, dans le cadre d’un entretien par exemple, moi qui suis rédactrice web, ça me servirait de carte de visite en quelques sortes.

A côté de ça, vous me proposez là maintenant de tout de suite de faire un livre de mon blog, forcément je suis séduite mais c’est une question d’ego, je voulais être écrivain quand j’étais petite ! Ce que je trouve un peu dommage, c’est le fait de ne pas pouvoir personnaliser la couverture aux couleurs de son blog… Ca gâche un peu de la fête de savoir que le livre ressemblera à ceux des autres.

Fiche d’identité du blog : 

  • Nom : L’Arbre à Patates
  • Thème : Bio, Ecolo, Ethique
  •  Date de création : Avril 2010
  • Audience : 70 fans Facebook (profils + pages) et environ 300 followers Twitter
  • Environ 800/1000 V.U par mois

 

 

Ombeline
pauline-savary-daily

Interview: Pauline Savary, auteure du blog Pauline Savary’s Daily

Suite de notre série de portraits de blogueurs Parisiens avec Pauline Savary et son blog Pauline Savary’s Daily. Une blogueuse experte qui sait de quoi elle parle lorsqu’on la questionne sur les blogueurs et la blogosphère. Pourquoi ça ? Réponse ci-dessous.

Qui se cache derrière le blog ? 

Pauline Savary. 27 ans. Je suis Consultante en Relations Presse & Community Manager pour l’Agence CHAMAREL situé dans le 16ème arrondissement de Paris depuis presque 3 ans où je gère actuellement les budgets Mode et Horlogerie tels que Corneliani, Seiko et Pulsar.

Qu’est ce qui t’as incité à créer ton blog ? 

J’ai créé ce blog en 2008 sous le nom de « Pauline Savary’s ePortfolio ». À la fin de mes études, je me suis lancée dans la recherche de mon premier emploi. Mon passage aux EU lors de ma dernière année m’a beaucoup informé sur les réseaux sociaux et l’utilité des blogs professionnels pour se faire remarquer et se démarquer sur un marché de l’emploi très compétitif. J’ai par conséquent crée un portfolio en ligne en guise de CV évolutif afin d’illustrer mon travail et mes compétences. Par la suite, j’ai remarqué un manque cruel d’information en ligne sur mon métier. Étant établie en tant qu’Attachée de Presse depuis quelques années, j’ai changé de direction et rebaptisé mon blog « Pauline Savary’s Daily » où je partage à présent le quotidien de mon métier et débat de thématiques RP. C’est ainsi que je me suis faite connaître sur la blogosphère. J’y ai trouvé un large public, principalement étudiant, avec qui je pouvais échanger sur la réalité de mon métier et la difficulté à débuter dans cette branche. En effet, j’ai moi-même enchaîné 5 emplois différents en l’espace de deux ans, subissant comme tout le monde les affres de la crise économique. Ce n’était pas les anecdotes et les conseils qui manquaient !

C’est un moyen pour moi de mettre les relations presse à portée de tous et d’informer en temps réel des évolutions de mon métier. C’est un peu une extension de mon rôle de tutrice de stage également !

Que pense ton employeur actuel du temps investi sur ton blog ?

Mon blog, par son contenu et sa visibilité, est devenu en quelques sortes un vecteur de nouvelles affaires pour l’agence et un moyen d’augmenter notre visibilité. Étonnement, les gens me connaissent d’abord par le Daily et découvrent Chamarel par la suite. Je m’efforce donc de rester pro sur ce blog tout en étant très accessible dans ma façon de m’exprimer. Mes lecteurs les plus fidèles sont des étudiants de 15 à 25 ans. Ainsi, pas de termes pompeux ou de faux-semblants: mes lecteurs attendent de la simplicité et surtout, du concret. Je délivre une vision des RP à la portée du plus novice.

Par chance, mon employeur me soutient beaucoup et m’incite même à me rendre à des conférences qui me permettent d’alimenter mon blog en actualité. C’est une relation de réciprocité.

Côtoies-tu d’autres blogueurs ? Quel type de relations as-tu avec eux ?

Lorsque mon blog pro n’était qu’un portfolio en ligne, je me divertissais avec un blog Mode qui marchait bien. J’ai par ce biais rencontré de nombreuses blogueuses avec qui j’entretiens toujours le contact. Il est indéniable que lorsque l’on est blogueur soi-même, il est plus facile de tisser des liens et de comprendre comment le système fonctionne.

La blogosphère pro, RP en particulier, est plus restreinte. Il m’arrive souvent t’interagir sur Twitter avec bon nombre d’autres blogueurs ou professionnels des RP.

J’aime penser que j’entretiens de très bonnes relations avec tous ces blogueurs. Cela inclue que je reste la plus neutre possible sur mon blog lorsque j’aborde les relations RP/Blogs, même si je m’efforce de faire passer mon point de vue avec diplomatie.

Peux-tu citer un évènement ou une actu qui t’a marquée ces 6 derniers mois ? 

Overblog, la plateforme qui héberge Pauline Savary’s Daily, change et tend à se positionner sur un modèle de fonctionnement à la Tumblr qui ne m’enchante guère. Bien que plus ergonomique, la version Bêta est très limitée et m’inquiète quant à l’avenir de mon blog si je dois migrer avec eux. J’ai peur de ne pas avoir la même flexibilité et facilité d’utilisation que fournissaient les nombreuses applications d’OB. Nous verrons bien…

Ton avis sur Blookup : 1ère plateforme de création de livres de blog ? 

Il s’agit d’un projet intéressant qui présente bien des avantages. Celui qui recherche un emploi et veut laisser une trace tangible de son blog (si tant est que celui-ci soit pertinent), rapide à consulter, mise en valeur par le papier et/ou avec un contenu exclusif, sera sûrement interpellé. Blookup intéressera sûrement les blogueurs professionnels ou les blogueurs Mode et les photographes qui sont très axés « visuels », etc…

Pour un souvenir ou un cadeau, c’est une bonne idée. Pour ce qui est de la commercialisation des livres, c’est une autre histoire…

J’attends avec impatience la possibilité de personnaliser davantage le Blookup (ex : couverture, mise en page…) et de réaliser des eBooks (même sans le papier, cela reste un livre de blog !).

Fiche d’identité du blog : 

Nom :  Pauline Savary’s Daily

Thème : Les Relations Presse et Digitales

Date de création :  1 er Juillet 2008

Audience : 135 fans Facebook (profil + page) et 800 followers Twitter

– Environ 3000/3500 V.U par mois

Atelier + Soirée DIGITAL vs IRL

Du vendredi 23 mars au dimanche 1er avril 2012, plusieurs dizaines d’événements sont programmés lors de la 2ème semaine digitale organisée par la Ville de Bordeaux. Chacun pourra participer librement et gratuitement aux manifestations de son choix. En raison de la limitation des places, certains rendez-vous nécessitent une inscription préalable via le blog de l’événement, où un programme détaillé par thème, par quartier et par jour est aussi en ligne.

Le lundi 26 mars 2012 à partir de 18h, Blookup organise avec l’agence WSB dans le cadre de la semaine digitale à Bordeaux une conférence suivie d’une soirée autour d’une thématique sur la place des blogueurs dans l’écriture et la culture aujourd’hui.

À la problématique :

Du digital à la vie réelle, quelles nouvelles opportunités pour les créateurs ?

Blogueurs, entreprises, artistes et journalistes seront présents afin d’échanger et débattre sur le sujet.

A cette occasion sera présenté en exclusivité Blookup : la première plateforme dédiée à la création et à la promotion de livres de blogs; ainsi que le lancement du Opline Prize 2012 : Prix d’art contemporain Online permettant d’offrir une meilleure vision de l’art.

Pour plus de détails concernant le programme, voici l’adresse du blog de la semaine digitale ainsi que l’invitation où figure toutes les informations.

 

semainedigitale.blog.bordeaux.fr

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