RecycLivre, une autre vision du livre d’occasion !

La Journée Mondiale du Livre et du Droit d’Auteur est dans deux jours. À cette occasion, un constat doit être fait  ! Malgré un prix unique du livre en France, la culture écrite reste souvent chère lorsque l’on commence à empiler les livres et à additionner les prix !

En effet , même si on s’en sort parfois en choisissant plutôt le format de poche. Accéder à a lecture à prix neuf n’est pas à la portée de toutes et tous . C’est ici qu’intervient le marché du livre d’occasion, et particulièrement du livre d’occasion solidaire !

fenetre de recyclllivre pour vente de livre d'occasion

RecycLivre.com est un pionnier du genre en France !  Son concept est unique puisqu’il propose aux particuliers, aux entreprises, aux collectivités et aux associations un service gratuit de récupération de livres d’occasion! Permettant de le mettre à la vente par la suite sur son site internet.

10% des revenus nets sont ensuite reversés à des associations et des programmes de lutte contre l’illettrisme et d’action pour l’accès à la culture et à la préservation des ressources.

Ainsi, par le partage et la transmission de la culture écrite, RecycLivre se veut à la fois être une entreprise écologique, citoyenne et solidaire. Les livres d’occasion sont en effet collectés à domicile par la société! Équipée d’un véhicule électrique, leur revente leur permet de connaître une seconde vie autre que celle d’être oubliés ou détruits. Une partie des bénéfices permet de venir en aide à des populations défavorisées.

site RecycLivre -livre d'occasion

On peut trouver un peu de tout sur le site!  Des grands classiques aux BD en passant par les livres pratiques.

En somme, si vous habitez Paris, Bordeaux, Lyon, Lille, Nantes, Strasbourg ou Toulouse, profitez-en pour donner vos vieux livres ! Ou pour y acheter votre prochain ouvrage tout en faisant un geste pour la planète et l’humanité 😉

« Français et Lecture », l’étude du CNL !

A l’occasion du Salon Livre Paris, le plus grand salon du livre en France qui aura lieu cette année du 24 au 27 Mars. Une fois n’est pas coutume, on vous partage une étude récente du Centre National du Livre (CNL) !

Récente, car conduite en janvier 2017 (la  précédente remontait à 2015)! Cette étude brosse un portrait plutôt positif de la relation qu’entretiennent les français·es avec la lecture. Elle met en évidence des évolutions dans les motivations et les pratiques.

Français et Lecture deux personnes dans une bibliothèque

Qui lit, et pourquoi ?

En effet, nous serions 84% à nous déclarer lecteurs et lectrices quasi quotidien·nes, principalement de romans (69%) de livres « pratiques » consacrés à la décoration, la cuisine, le bricolage (59%), et de BD, mangas ou Comics (48%). Notre goût pour la lecture serait motivé par le simple plaisir, le désir d’apprentissage et d’ouverture sur le monde, mais aussi par l’envie de s’évader, de passer le temps et d’oublier ses soucis. Lire aurait donc des vertus recherchées et appréciées !

L’étude révèle que le lectorat français est composé d’autant d’hommes que de femmes. Ces personnes sont majoritairement jeunes et diplômées et souligne également l’influence importante de l’éducation et du contexte familial sur les pratiques de lecture. Près de 20 % des français·es qui ne lisent pas n’ont pas été initié·es à cette activité dans leur enfance.

une personne dans une librairie lisant un livre

Livres d’occasion, achats en ligne et lecture digitale en hausse

La fréquentation des médiathèques et des bibliothèques est restée stable par rapport à 2015. De même que la proportion de visiteurs qui empruntent dans ces établissements. Les livres neufs ont toujours la cote mais 34% des lecteurs et lectrices ayant acquis un livre en 2017 l’ont acheté d’occasion, contre 26% en 2015.

Enfin, en parlant d’achats, si les librairies générales et spécialisées et les grandes surfaces culturelles restent en tête des lieux où nous aimons chiner nos livres, les sites de vente en ligne progressent très rapidement. Faisant donc d’Internet le troisième lieu d’achat de livres !

Le CNL explique cette hausse par l’absence de librairies à certains endroits du territoire, d’ouvrages indisponibles dans les circuits de distribution « traditionnels », mais aussi par la tendance que nous aurions à penser que les prix seraient plus élevés en boutique alors que la loi française garantit depuis trente-cinq ans le prix unique du livre.

En parallèle de la hausse des achats de livres sur Internet, les amateurs d’e-books se font aussi de plus en plus nombreux, avec 24% en 2017 contre 19% en 2015.

La France aime les livres ? Il semblerait donc que oui ! Il ressort de l’analyse du CNL que le livre reste un objet que l’on aime offrir et conserver! Que  les Français ne lisent pas plus, c’est plus par manque de temps que d’envie.

On vous avait dit que le livre papier avait encore de l’avenir 😉

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Source articleTélécharger l’Étude « Français et Lecture 2017 » du CNL – Crédits photos : PJ Accetturo, Josh Felise

Le vaisseau spatial de Dark Maman – Aout 12 – Mon dark Blook

Il  y a peu de temps, j’ai découvert Blook Up. Il m’a fallu seulement lire une phrase pour adorer.

Blook (n.m) : Contraction des mots blog et book (livre), désigne un livre  réalisé à partir du contenu d’un blog.

C’est une idée sublime !
J’ai tout de suite imaginé mon blog en livre, un Blook…

Lire la suite sur le blog le vaisseau spatial de Dark Maman

Tourner la page ? Attends mais t’es complètement has-been !

Voilà ce qu’on pourrait bientôt entendre dans la bouche des plus jeunes, la génération «digital native» née un clavier greffé main gauche et un smartphone main droite.
Si 98% des jeunes français préfèrent lire sur papier plutôt que sur écran, la question est de savoir si le papier aura toujours autant d’adeptes lorsque ces “digital natives” atteindront l’âge d’être bibliophiles ?
Peut-être même que pour cette nouvelle génération, l’expression «tourner la page » sera transformée en «rafraîchir la page», plus adéquate à ce qui définit la page  digitale actuelle.
Être à la page ; Tourner en boucle ; Le disque est rayé : ces expressions auront-elles seulement encore un sens demain ? Ou seront-elles devenues insolites depuis la disparition progressive de leur support ? Le mp3 ayant pris une place importante dans la consommation musicale actuelle, c’est logiquement que le marché du Compact Disc tend à disparaitre. Phénomène déjà rencontré il y a plus d’une vingtaine d’année avec l’extinction du vinyl au profit du dit-CD.

Pour le livre et l’apparition de son double maléfique : le livre numérique, il s’agit d’un fondement similaire. Véritable polémique, la dématérialisation du livre provoque aujourd’hui les mêmes débats qui ont émaillé le passage à la photographie numérique et à la musique dématérialisée. Livre papier Vs livre numérique il n’en restera qu’un, lequel ?
Et pourquoi pas les deux si l’on tient compte de données économiques et sociologique ?

Le livre papier, pièce de musée ou édition collector ? 

Dans les années à venir, va-t-on observer un devenir «collector» du livre papier face au développement de son antagoniste numérique ? C’est aussi la différence : la matière. Entre papier et support digital, la matière entraine cet écart net de qualité, le papier devient un objet de luxe face à un support dématérialisé.
De fait, hypothétiquement, il n’est pas impossible que le livre numérique vienne à remplacer le livre de poche.

Le futur du livre, le Print-On Demand ?

Un rapport complet vient d’être rendu en mai par l’Association of College and Research libraries sur « les scénarios pour le futur du livre ».
Il explore 4 alternatives auxquelles peuvent être confrontées le livre. Depuis la presque disparition  du livre papier au profit du numérique ou réciproquement, l’échec de l’ebook à cause d’une technologie trop chère et qui ne convainc pas les lecteurs, certaines données sont cependant communes à l’ensemble des scénarios :

  1. La technologie des livres imprimés ne s’éteint pas mais occupe une position, une fonction différente (rappelons-nous que même si l’électricité produit la lumière, les bougies ont conservé un statut important dans notre société…)
  2. Les lecteurs de livres sont moins nombreux
  3. Un nouveau phénomène prend de l’ampleur : le Print-On Demand (l’impression à la demande).

En 2020, la création et la publication de livres sera moins chère et plus facile. On ne trouvera plus seulement des grands noms d’auteurs : beaucoup de gens inconnus auto-publieront leurs propres livres papier pour partager leurs écrits avec des amis ou pour garder une trace des choses, des faits. Dans ces conditions l’ISBN ne sera plus une composante essentielle du livre et il existera de plus en plus de titres de livres de fiction, de nouvelles, de poèmes, de théories.

Les auteurs continueront de trouver que le livre papier est pris davantage au sérieux que son homologue numérique et les livres papier deviendront les nouvelles cartes de visite professionnelles. Laisse-moi ton livre, je te dirais ce que tu vaux.

Le monde pourrait donc continuer d’être envahi par le livre papier et ce ironiquement rendu possible par les technologies numériques.

La librairie du futur ? Une expérience entre digital et interactions physiques

Le blogueur Vincent Demulière, Consultant Librairie sur son blog «La librairie est morte, vive la… ? évoque la possibilité d’installer des bornes tactiles connectées en magasin qui permettraient d’offrir une expérience interactive au client, de commander sur internet AVEC le client et de faire interagir les libraires et les clients grâce aux médias sociaux et ce, en magasin et on line.

Les librairies du futur ressembleront-elles à ce schéma ?

Schéma de la future librairie connectée

Pour rivaliser avec l’achat en ligne ou compléter celui-ci, les espaces de ventes de demain doivent apporter une véritable « expérience » au visiteur, plus qu’un simple acte marchand : combiner loisir, conseils, divertissement ou apprentissage. Pourtant les librairies actuelles fournissent déjà une expérience inédite : se balader dans les allées ou les rangées et colonnes de livres s’empilent, sentir et toucher les livres neufs n’est-il pas déjà l’expérience ultime pour tout amateur de livres qui se respecte ? De plus les conseils et le suivi des libraires passionnés sont déjà très appréciables. Mais n’oublions pas qu’une librairie n’est pas une bibliothèque mais bien un commerce avec une logique de rentabilité. Aujourd’hui les prix au mètre carré dans les grandes villes sont tellement élevés que le stockage des produits est un vrai problème. Les  librairies, comme les autres espaces de vente, sont touchés par la crise immobilière. Les sites comme Sarenza (pour ne citer que l’activité de la chaussure qui nécessite une large gamme de produits combinée à de nombreuses tailles et ce, dans des boites volumineuses) et autres sites de vente en ligne l’ont bien compris. Pas de boutiques matérielles, une vitrine digitale et un stock important dans des entrepôts délocalisés. Voilà le secret de la future librairie ?

On peut même imaginer que la librairie de demain n’aura qu’un seul livre en stock, celui qu’il expose. Le client passe commande et le reçoit 2 jours plus tard à son domicile. La personnalisation des livres pourrait alors jouer un rôle important.

Contenu Vs contenant ? Faux débat

Alors à la question que va devenir le livre papier ? La conclusion viendra d’un autre blogueur aux propos très pertinents, Anthony Nelzin dans son blog métro [zen] dodo, qui prétend que « La logique d’évolution du livre papier vers le numérique est valide. Le livre numérique est le successeur du livre de poche comme meilleur vecteur de transmission synchronique. Reste à répondre à l’impératif de transmission diachronique, d’héritage du contenu : peut-être faut-il garder un objet-livre à des fins d’archivage (le luxe favorisant la conservation), comme on a conservé la photographie argentique et la musique sur support matériel. Quoiqu’il en soit, aujourd’hui, le livre numérique est le livre.».

Il est donc possible que d’ici peu, il faille «tourner la page» d’une habitude de consommation mais pas du support en tant que tel.

La nouvelle génération tournera t-elle littéralement la page ?


Escale du livre : les nouvelles formes d’écriture liées au numérique

« De la création littéraire en ligne à l’édition numérique » c’était le thème d’une des rencontres du festival littéraire L’escale du Livre samedi dernier à Bordeaux. Blookup était dans la mêlée et partage avec vous son retour d’expérience.

Le numérique s’insère de plus en plus dans la production littéraire, quitte à revoir certains codes d’écriture. Quelles sont les tendances émergeantes, l’écriture sur Internet induit-elle une écriture courte et concise ? Un auteur doit-il penser son style d’écriture en fonction du support utilisé ? Autant de questions induites pour les auteurs et les éditeurs. 3 experts s’interrogent l’apparition de nouvelles formes d’écriture et de nouveaux modes de narration.

Eric Pessan écrivain, collaborateur du site Remue.net, site de création littéraire et de critique fondé par François Bon, revient sur l’expérience récente de son livre « Moi je suis quand même passé » constitué de messages postés sur le site de micro-blogging Twitter. L’auteur écrit ce journal de patience en respectant la double contrainte de cent-quarante caractères maximum par tweet et l’utilisation de la troisième personne. La mise en page de ce livre respecte cette contrainte et comme sur l’écran de l’ordinateur, procède du même déroulé chronologique, le début du texte étant en bas, et le sens de la lecture se faisant en remontant le fil du papier. Exemple formidable d’une performance littéraire réalisée entre l’outil numérique et le livre papier.

Caroline Hoctan, fondatrice de la maison d’édition en ligne D-Fiction et seule représentante féminine de la littérature lors de cette rencontre, fait preuve d’un enthousiasme communicatif en évoquant toutes les possibilités nouvelles offertes par les tablettes et e-books, notamment en terme d’ergonomie et de possibilité : « Dans le métro, assis sur un strapontin, le dos agité au fil du trajet, n’est il pas plus facile de lire une oeuvre comme La Pléiade ou même une encyclopédie sur tablette ? ».

Avec Mathieu Larnaudie, fondateur de la revue les Incultes, le sujet soulevé fut celui de l’importance des revues littéraires, en lignes ou sur papier, dans le paysage littéraire actuel. La revue a une certaine fonction de légitimation de l’auteur tout comme de l’écrit : il faut passer par le regard d’un éditeur ou d’un comité de lecture pour émerger et obtenir un statut « d’écrivain talentueux ». Sans cette forme de promotion, les nouveaux auteurs seraient sans doute noyés dans la masse des auteurs internautes.

Par ailleurs, on remarque que jamais autant de titres papier, et de « magboooks » n’ont émergés ces derniers temps : Influencia, Paulette le magazine, L’impossible, XXI,  France Culture Papiers

Ces revues spécialisées, voire pointues pour la plupart d’entre elle sont reliées au Web et proposent souvent un complément éditorial avec des contenus enrichis. Le magazine Influencia avec son 1er numéro cette semaine propose même une expérience peu commune à l’aide des QR Code.

Le sujet qui nous a le plus interpellé concerne  les blogs évoqué par Eric Pessan. Il reconnaît que certains blogs littéraires sont de très grande qualité et servent notamment de repères pour des lecteurs perdus parmi tous les livres qui paraissent chaque année. Ces lecteurs de blogs sont le plus souvent des digital native (issu de la nouvelle génération numérique), sachant parfaitement décoder Internet et ses outils. Ils ont souvent pris l’habitude de lire sur support digital plutôt que sur papier. Ainsi, ces blogs littéraires permettent ainsi de les attirer vers des livres qui ne les aurait pas intéressés au premier abord. Des blogs pour lire plus et mieux ?

Un seul regret : pas d’auteur/blogueur « digital native » pour  ouvrir le débat sur leur utilisation du numérique « Est ce inné pour eux aujourd’hui ? »

La conclusion se recentre sur la qualité du travail fourni par l’auteur puis par l’éditeur : un bon écrivain reste un bon écrivain, qu’il soit publié en livre électronique, en livre papier ou sur son blog. A l’éditeur de savoir choisir ses textes et ses auteurs off ou online.

A bon entendeur…

Le « village » Sainte-Croix
Rencontre Numérique au stand du Comptoir des Mots
Le soleil comme invité d’honneur sur l’ensemble du festival

Pour approfondir le sujet vous pouvez retrouver notre précédent billet sur l’atelier/débat du 26 mars dernier avec Blookup, ainsi que l’article de Clément Bulle « Pour un devenir-monstre de l’édition en ligne ».