LES VACANCES DU DEVOIR

Trois mois. Avant. Les « grandes » vacances duraient presque trois mois, avant. Est-ce à cause de cette longue trêve ? Pour qu’on n’efface pas de nos mémoires le rythme de l’année scolaire ? Mais cette parenthèse attendue emmenait presque toujours avec elle, soigneusement rangé entre les draps de bains, les maillots et la crème solaire, un compagnon dont nous espérions, chaque fois, qu’il aurait été oublié à la maison.
Le cahier de devoirs de vacances.

Toujours d’actualité, il n’est pas réservé aux cancres. Non. Même les meilleurs y ont droit. Les premiers pour tenter de combler les lacunes qui ont longtemps été une menace de redoublement. Les autres, pour conserver le niveau d’excellence qui en fait, généralement, les cibles favorites des premiers.
Comme si on pouvait tout apprendre ou tout oublier en trois mois.
Parfois les jours de pluie, sinon le matin avant toute autre occupation, on le sait, les devoirs de vacances servent de passe-temps à nos chères têtes blondes.
Trop longs pour certains. Trop courts pour quelques uns (plus rares).
Et après, la délivrance. Les vraies vacances de la journée commencent.
Finalement, c’est comme la sonnerie du début de récré.
Le plaisir la suit. De près.

Au fil des années, les éditeurs s’emploient à les rendre plus attractifs, plus « sympas », plus ludiques. Mais comment réellement s’amuser avec ce qui est une obligation quotidienne tout au long de l’année ? Même avec de la couleur, des exercices en bandes dessinées, un devoir reste un devoir…
Et qui dit devoir, dit droit… Droit à l’information, droit de penser, de dire, de faire ce qui nous chante, droit à la liberté d’expression…
Une liberté d’expression qui a littéralement explosé, depuis le début du millénaire, avec les nouveaux moyens de communication, Internet en tête. Et que j’te maile, et que je te facebooke, et que je te twitte, et que je te blogue à tour de clavier…
Le pire et le meilleur s’y côtoient pour le plus grand plaisir des millions de novo-lecteurs qui ne voudraient surtout être en reste ! Puisqu’on leur donne à lire en quantité illimitée, gratuitement pour la plupart du temps, pourquoi ne pas en profiter ?
Dès le matin, se jeter sur son écran est devenu le geste prioritaire, primordial, indispensable.
Une obligation. Plus. Un devoir.
Qui précède, là aussi, le plaisir.
De savoir, d’être au courant, de connaître, de découvrir.

En sommes-nous seulement conscients, nous, blogueurs(ses) de l’ombre, du clair-obscur ou, plus rarement, de la lumière ?
Avons-nous capté, qu’à chaque touche de clavier stimulée par nos doigts répond, quelque part dans le monde, un regard impatient, intéressé, avide, curieux de notre prose ? Que nous induisons une dépendance, aussi infime soit-elle, avec nos lecteurs…
Dépendance ou inter-dépendance ? Finalement, sans cette attente, formulée ou non, qui nous dit, nous murmure, « encore, encore », aurions-nous l’envie, l’énergie, la motivation de nous y coller tous les jours ? Certains répondront oui, avançant que l’intérêt de ce dont ils traitent est largement suffisant à entretenir leur flamme d’écrivains génération 2.0… Mais derrière ces remparts d’une rationalité bien rassurante, le temps de l’éphémère n’est jamais bien loin…
Quelques secondes. Aujourd’hui. Quelques secondes suffisent.
Pour savoir si on a « rencontré son public ».
Établi le lien, créé le contact, installé l’addiction.

Quand je vois, depuis quelques semaines, certains blogs arborer un message du type « en vacances pendant 3 semaines, à très bientôt », j’en suis un peu interloqué…
Que va faire le lecteur (la lectrice, sorry, « la parité » !) privé brutalement de son texte journalier, de sa bonne tranche de blog dégusté avec le café du matin ?
Plus de twitt twitt twitt pour ouvrir les yeux se sachant destinataire d’un scoop unique !!!
Aujourd’hui, ce rituel est souvent le point de départ de notre, votre, leur quotidien, comme les devoirs de vacances rythmaient autrefois le démarrage de notre (votre, leur) journée de vacances.

Soumettre nos lecteurs à l’abstinence, c’est le risque, pour chaque blogueur(se) de se voir, avant même le retour de vacances, abandonné sur le bord de l’autoroute (de la communication) tel un animal familier remplacé par un autre…
N’oublions pas qu’aujourd’hui, les moyens dont chacun dispose lui permettent d’être connecté en permanence, sur la plage, à l’apéro, dans les calanques ou sur un bateau !!!
Et que « faute de geek on peut très bien accepter de manger des merdes » (dicton de l’été)…

La capacité d’écrire est un plaisir. Plus. Écrire est un pouvoir.
Être lu, plaire, se sentir attendu, désiré, c’est comme être sur le toit du monde… ou de l’abri de jardin du monde, soyons modeste…
Soyons reconnaissants de l’intérêt que nous portent nos lecteurs.
Et, malgré nos vacances, assumons ce peu de pouvoir que nous donne notre petit talent.
Continuons nos devoirs.
Pour leur plaisir.
C’est notre devoir.

Car, ainsi que le disait l’oncle d’un super héros (ce sont les vacances pour moi aussi, un peu, hein ?!) :
« De grands pouvoirs donnent de grandes responsabilités »…

Léo Myself

P.S : Comme ce sont les vacances -on l’aura compris, je crois- c’est la saison des jeux : qui peut me dire de quel super héros s’agit-il ?

Interview : Benjamin, auteur du blog Thebiznet

Avant-dernière interview tirée de notre série Parisienne. Rencontre avec l’auteur du blog Thebiznet, un blog qui traite d »actu Publicité, Marketing & Web et de bouquins-de-com.fr, blog qui traite de l’actualité des bouquins de Publicité, Marketing et Business.

 

Salut ! Alors qui se cache derrière le blog Thebiznet.fr ?

Benjamin Richard, actuellement au Planning Stratégique chez TBWAParis. Dans un avenir proche, je me vois bien continuer au sein d’une grande agence pendant quelques années avant d’éventuellement monter ma boite !

Qu’est ce qui t’as incité à créer ton blog ? 

Le format blog : parce que depuis que je suis en âge d’avoir un ordi entre les mains, j’ai toujours été un gamer et porté un réel intérêt pour le web et je voulais me mettre au journalisme donc l’amalgame envie d’écrire + sujet web a fait naitre The Biznet.

Pour le nom du blog Thebiznet,  c’est une contraction pour business et net, est  un blog vitrine ou je publie des analyses publicitaires. Initialement,  le but était simplement de formuler mon avis sur des campagnes de pub pour m’exercer. Petit à petit je me suis laissé prendre au jeu et je suis allé plus loin dans la rédaction sur certains articles, d’autres rédigés plus ou moins rapidement.

Mon autre blog : bouquins-de-com.fr traite des ouvrages relatifs à la communication, la publicité & le business tout simplement du fait que durant mon parcours étudiant j’ai été frappé par le peu de lectures conseillées. Je note ici quelques ouvrages que j’ai pu lire en essayant de formuler des critiques et dans le meilleur des cas je donne mon avis.

Es-tu beaucoup sollicité par les marques ?

Je reçois quelques invitations, pas tant que ça finalement. Je suis sur une petite niche, je parle de sujets web et de marketing, étant donné que mon audience est plus restreinte je suis moins intéressant pour les marques faute d’audience.
Pour bouquins de com c’est encore plus ciblé mais je m’y retrouve autrement ou des maisons d’édition me proposent un exemplaire de leurs ouvrages.

Ton agence est-elle au courant de l’existence de ton blog ? 

Bien sur ! Parfois, j’évoque aussi les campagnes de l’agence. Par exemple, l’article de mai dernier sur  « Les petits billets qui rendent service pour la SNCF » était affiché clairement comme un des budgets de TBWA.

Je suis transparent la dessus, je ne vais pas m’amuser à tromper mes lecteurs en faisant de la promo déguisée.

Que représente pour toi le livre de ton blog ?

C’est assez surprenant ! On passe de pixels aux atomes. On obtient un objet fini, comme gravé dans la roche c’est assez incroyable en fait.
J’aimerai aussi faire le blook de Bouquins de com  et voir s’il est possible de le distribuer dans certaines écoles pour éventuellement combler un manque de lectures que certains étudiants pourraient ressentir.

Et pourquoi pas gagner quelques revenus complémentaires en vendant un ou deux exemplaires ?

Qu’est ce qui te plait autant sur les nouveaux médias sociaux ? 

Le microcosme de la communication sur Twitter, les gens se rencontrent et se mélangent en fonction de leurs affinités et surtout sans ségrégation par le statut.
Récemment, je me suis rendu à un apéro, invité sur Twitter, alors que je ne connaissais personne. Une fois sur place les blogueurs présents étaient très accessibles. J’ai fait de belles rencontres IRL et passé une excellente soirée.

Selon toi, quel est le petit vice du blogueur ? 

Prendre la grosse tête. Pour n’importe quels blogueurs, prendre le melon est totalement possible. D’ailleurs certains que je connais ne sont toujours pas redescendus de leur nuage.

Ton blog en quelques mots : 

  • Thebiznet / Bouquins-de-com.fr
  • Les thèmes : Publicité, Marketing & Communication
  • Date de création du blog : Novembre 2009 / Octobre 2011
  • 55 fans FB Vs 650 followers Twitter
  • Environ 800 V.U par mois pour The Biznet et 250 V.U pour Bouquins-de-com
Benjamin – Geek, Blogueur & Étudiant

Presse-citron – juillet 12 – BlookUp, pour transformer votre blog en livre

L’été est bien là (malgré la météo) et les sessions lecture sur la plage qui vont avec aussi. Cette année, plutôt que de lire un mauvais roman de plage, pourquoi ne pas lire un auteur de qualité… à savoir vous ?

Lire la suite sur presse-citron

Interview : Iris Gaudin, auteur du blog Les Vraies Jumelles

Lors de notre escapade Parisienne il y a deux semaines, nous avons souhaité rencontrer des blogueurs de différents horizons afin de mieux connaitre qui se cachent derrière les blogs. C’est dans le XVIIème arrondissement, un bar nommé L’échappée Bulle, que la mum’s blog des Vrais Jumelles s’est prêtée au jeu et répond à nos questions.

Qui es tu jeune et belle maman ?

Iris Gaudin, la trentaine, Journaliste au Parisien Paris depuis peu, j’ai également travaillé chez BFM TV avant d’avoir mes jumelles. Je suis maman de 3 enfants : Ava & Faustine les jumelles en questions, bien plus calmes qu’Arthur, leur grand frère, qui à lui tout seul fait un boucan phénoménal.

Qu’est ce qui t’as incité à créer ton blog ? 

Mes  jumelles : les vrais jumeaux restent un sujet fascinant !
Initialement c’est un blog très personnel. D’une part, il s’agissait pour moi d’une situation incroyable, et j’ai envie de parler de ce que je ressentais. Et puis je n’ai pas eu envie de reprendre le travail après ma période de congé maternité mais il fallait que je matérialise mon envie d’écrire.

Quand trouve t-on le temps d’écrire avec 3 enfants  et un travail ? 

Avant j’avais une plage horaire de 1h/1h30 par jour où les jumelles me laissaient un peu de répit et je pouvais m’atteler à l’écriture de mon blog. En ce moment, je me réveille vers 4-5h du matin pour écrire. On ne dort  plus de la même façon quand on est maman !

Il  y a  aussi l’écriture d’impulsion ou j’ai un billet en tête et en 30-45 minutes je le publie sur le blog.

Ton fils Arthur est un sacré personnage dans ton blog ?

Arthur s’invente des personnages, raconte des histoires et est doté d’un esprit littéraire qui lui permet de s’exprimer librement sans contraintes. Cette capacité est assez incroyable par rapport aux autres enfants de son âge. Il me fournit de la matière à écrire tous les jours.

Quand même, on peut se demander parfois si tout est bien réel ? 

L’idée est justement de brouiller les pistes pour établir une barrière entre vie privée et publique. Tout n’est pas entièrement réel. Ceux qui me connaissent sauront trouver la vérité dans mes billets. Les autres l’interprèteront comme ils veulent : romance ou vérité ? Le plaisir est dans la lecture avant tout.

Et le fameux Billet « renaitre au printemps » ?

Mes filles ont passé 3 semaines en néo nat. J’ai vécu dix jours épouvantables du a la réaction de Faustine sur une bronchiolite.
A cette époque, j’étais face à la stricte réalité, entre la vie et la mort, et le blog m’a servi d’exutoire face à ma douleur, la peine, l’attente. Il m’a permis de passer ce moment et finalement lorsque j’ai récupéré mes filles en bonne santé, de renaitre au printemps.
La vie reprend ses droits, et là c’est le bonheur, je me dis que je peux définitivement commencer mon blog en racontant la réalité. C’était lancé, une vie commence quand les 3 enfants sont en bonne santé.

Que penses-tu du phénomène des Mum’s blogs ?

Il s’agit de la parentalité autrement, la parentalité fun. On vit dans une époque ou la vision intéressante est une vision plus décalée. Il est intéressant et salvateur d’évoquer la vie de parents sur ce ton.

Les  magazines traitent de la parentalité de façon très sérieuse et certaines femmes peuvent faire des complexes dans leur rôle. C’est ce qui explique, à mon avis, le succès des Mum’s blogs : parler avec des mots simples mais surtout de manière spontanée et assumée. Nous ne sommes pas parfaites !
Les séries TV ont réussi à trouver ce créneau là, la presse écrite n’y arrive pas, ce sont les blogs qui ont pris cette place.

Plutôt Bree Van Der Kamp ou Lynette Scavo ?

Scavo sans hésiter : je suis une femme très maternelle.

Comment préserves-tu l’identité de tes enfants ?

Je ne mets plus les photos d’Arthur car j’estime qu’il a atteint l’âge où il a la tête qu’il aura plus tard et qu’il est possible de  le reconnaitre.
Jusqu’à ces 3 ans je me dis qu’il est encore possible de diffuser les photos de mes enfants car ce sont davantage des portraits de nourrissons que des photos d’enfants.
De plus mes enfants n’ont pas mon nom de famille mais celui de mon conjoint, il est donc impossible de trouver leurs photos en tapant leur noms/prénoms sur Google par exemple. Mais par précaution j’ai enlevé les photos d’Arthur pour ne pas qu’il soit embêté plus tard. On ne sait jamais.

L’avenir de ton blog ?

J’aimerai en faire plus avec mon blog, participer ou créer des rubriques dans des magazines, participer à des émissions, à voir… Ce n’est pas aussi facile.
Mon blog c’est mon ADN, c’est ma signature. Quand j’écris en tant que journaliste, c’est de l’écriture commandé. Le style est précis beaucoup moins personnel, ce n’est pas ce qu’on pourrait appeler la «véritable» Iris.

Que penses-tu de Blookup ? 

Je pense que tout blogueur, lorsque son blog fonctionne, se pose la question de la pérennité. Est ce que mon blog va durer ? Et si demain tout ça disparaissait ? Le fruit de mon labeur durant toutes ces années serait perdu à jamais.
Blookup c’est un concept fort : SAVE YOUR BLOG en quelque sorte. On peut garder une trace de tout ce qu’on a fait, le Blook est une superbe initiative.

Ton blog en quelques mots : 

  • Nom : Les Vraies Jumelles  (blog désactivé)
  • Thème : Mum’s blog
  • Audience : 30 fans Facebook et environ 450 followers Twitter
  • Environ 15000 V.U / 6 mois


Ô BLOG MASQUÉ

Si ce titre fait référence à un tube mondial de la Compagnie Créole (sic) que les moins de vingt ans ne peuvent pas connaître…ce n’est pourtant pas de musique à danser qu’il va s’agir ici… Quoi que… une sérénade a toujours un côté dissimulé (je pense à Cyrano de Bergerac). C’est ce qui fait son charme et son pouvoir d’excitation. On se laisse emporter par son tourbillon, sans penser à mal, sans se méfier, étourdi par la jouissance du moment et les sonorités du bal…
BAL. C’est un peu le début de tout. BAL. Comme « Boîte Aux Lettres ». Électronique bien sûr. Cet outil « magique », pourtant si récent (à peine 15 ans, la fleur de l’âge !), qui a mis le monde entier à notre portée.
Plus de distance, plus de temps. Communication immédiate et instantanée.
Plus de secret, non plus. On s’en est vite aperçu.
Messagerie piratée, Url détournée, spams, tout notre courrier devenait une prose à la portée de ceux qui le voulaient.
Et puis vint le Livre de Visages (Facebook, pour ceux qui refusent obstinément le bilinguisme). Ce n’était plus de BAL qu’il était question mais d’un gigantesque flashmob chorégraphié par un petit étudiant américain, peut-être un peu piqueur d’idées… Tout un chacun voulait avoir son profil, engranger le plus d’amis possible, égrainer le moindre des ses faits et gestes, exposer les facettes de sa vie que, jusqu’alors, la plupart ignorait…
C’était la méga grosse teuf où tout était permis. On s’amusait beaucoup dans ce moderne mélange de boîte (encore !) de Pandore et d’auberge espagnole…
On s’amusait beaucoup. Jusqu’à.
Jusqu’à ce que Facebook devienne l’instrument favori des DRH en mal de licenciement, des recruteurs en panne de renseignements ou bien encore de voisins délateurs.
Et du coup, vas-y que je te verrouille les paramètres de confidentialité, que je blackliste à tour de bras, que je supprime des amis que je connaissais même pas…
Paranoïa ? Peut-être. Prudence élémentaire, sûrement.
On se laisse entraîner par les flonflons de la nouveauté et puis, quand les masques tombent et que la lumière se rallume, on réalise que la fête est finie mais qu’il en reste forcément des traces.
Visibles. Consultables. Utilisables. Merde, se dit-on. Mais trop tard.
Pourtant l’ingéniosité de l’être humain est sans limite.
Le blog.
Pour continuer à parler à la terre entière. À faire partager ses envies, ses passions, ses états d’âme, ses sautes d’humeur et ses mots d’amour… En y mettant un brin de talent d’écriture qui leur donnait une saveur nouvelle et une proximité retrouvée.
Ingénieux, certes, doué de mémoire également.
Le bloggeur d’aujourd’hui n’a pas oublié son apprentissage d’internet évoqué plus haut. Qu’il en ait fait les frais ou non. Tout se sait, tout s’entend, tout se lit…
« Dans le sein même du mal on trouve le remède » (je crois que c’est d’un illustre vieux sage latin ou grec, mais comme je ne m’en souviens plus, on va dire que c’est de moi !).
De fait, aujourd’hui, en regard de ce qui vient d’être évoqué, la question est souvent posée autour de l’anonymat ou non du bloggeur…
Attention, ne pas confondre anonymat et pseudonyme ! L’anonymat c’est l’absence de nom (littéralement, n’oubliez pas que vous avez affaire à un latiniste distingué, non mais !). Le pseudonyme, c’est une identité « autre », comme un costume de scène ou un masque pour aller au bal…
Que serait cette scène mythique de Eyes Wide Shut sans les loups que portent les protagonistes ? Un banal échange de corps à corps un peu distants et de petits pas retenus… De toujours associé au Carnaval, le masque n’est-il pas, dans cet exemple-là comme dans tant d’autres, le moyen indispensable de créer un espace hors du temps et en marge des conventions sociales, où la liberté de faire et de dire prend une dimension inhabituelle ? Où le plaisir (de créer, d’imaginer, de s’évader…) prend le pas sur toute autre considération ?
Combien d’artistes et d’auteurs ont-ils eu recours à ce subterfuge pour laisser libre cours à leur créativité débridée, à leurs talents multiples, à leur sensualité sans détours ?
Et puis, pour en revenir au blog, quelle certitude peut-on avoir que le nom qui nous est proposé est bien le « vrai » ? D’ailleurs, celui-ci définit-il mieux la personnalité de l’auteur que celui, de fantaisie, qu’il s’est choisi ? Au final, notre patronyme n’est pas le nôtre mais celui dont nos géniteurs ont décidé pour nous et ne peut, en aucun cas, prédéterminer qui nous serons, qui nous sommes…
Une identité d’emprunt en dit, très souvent, bien plus sur notre moi profond que l’état civil qui nous a été légué !
Le blog ayant, également, pour objet de mettre en lumière un centre d’intérêt, une passion, une envie de partage, il est évident qu’il ne pourrait y parvenir sous le couvert d’un anonymat qui constitue le lot d’une grande partie de l’humanité dont le bloggeur tente d’émerger, ne serait-ce que du bout des narines, histoire de respirer un peu, de donner un autre souffle à sa vie…
Mais après tout, s’il y trouve son compte, pourquoi ne pas le laisser s’exprimer sous une
une identité d’emprunt ? Comme on se déguise pour jouer.
Pour jouer à être vraiment soi et non plus un autre….
Pour renouer avec cette part de secret sans laquelle nous ne saurions vivre. Car c’est par l’ombre que vit la lumière. C’est dans l’anfractuosité la moins visible de nos propos que siègent nos vérités les plus intimes. Les plus ultimes.
Que nous devons réserver. Préserver.
Pour pouvoir continuer à les exprimer. Sans risque d’être réprimés.

Bloggeurs de tout l’univers, continuez à blogger pour notre plus grand plaisir.
Faites-le sous votre propre nom (attention, dans ce cas à ce que vous écrivez), faites-le en signant A.Noname ou Julius Tartampion, mais faites-le !
Et le grand bal du libre échange et du dialogue, gage de richesse intérieure et de moments de bonheur, pourra continuer sans fin…

Léo Myself

Retrouvez Léo Myself sur son blog Proserestante

 

Ô toi Blogueur masqué – Illustration par A.RULLIERI
sandra-maman-geek

Interview : Maman Geek, auteur du blog “Le blog d’une maman geekette !”

Salut Maman Geek ! Alors qui se cache derrière le blog ? 

Sandra, formée en médiation culturelle à la base, j’ai un master de conception et direction de projets culturels mais c’est un métier que je n’ai jamais eu l’occasion de pratiquer hors stage. Au départ, je voulais travailler dans les relations publiques ce qui explique aussi pourquoi je m’éclate autant en relations sponsors sur mon blog actuel.
Aujourd’hui je blogue à plein temps, je dépose mon fils à la crèche, je rentre, je blogue, je me rend sur des évènements, des présentations de produits ou je retrouve d’autres blogueurs. parfois en journée, parfois en soirée. Ça c’est ma vie. Pour l’instant, j’ai mis en stand-by ma recherche d’emploi jusqu’en Aout pour me consacrer à mon fils durant les vacances, et, même si certaines agences sont intéressés par mon profil et me demande d’envoyer mon CV, je reprendrai ma recherche plus tard, après sa rentrée en maternelle.

J’ai ce problème de dualité famille/boulot, je préfère m’investir à 100% dans mon boulot ou à 100% dans la famille, mais je n’ai pas envie de prétendre faire les 2. J’ai besoin d’avoir la tête occupé à 100% par mon travail quand je suis au travail et en septembre je sais que j’aurai la tête avec mon fils à l’école. Ce qui explique cette période d’inactivité professionnelle mais qui m’a quand même permis de me dédier entièrement à mon blog.


Venons-y justement, qu’est ce qui t’as incité à créer ton blog ? 

Mon mari, déjà blogueur (sur www.amha.fr/ entre autres), m’a fortement incitée à créer mon blog. Après la naissance du petit, j’étais entre l’admiration et l’emmerdement à regarder mon fils baver et en prévoyant que je ne voulais pas avoir de trous dans mon CV mon mari m’a conseillé de créer mon blog pour combler tout ça.
J’ai une formation CNED en écriture journalistique, j’ai lu beaucoup de bouquins sur le référencement, le fonctionnement des régies publicitaires, les plateformes de blogging et je me suis lancée !
Créer un blog c’était aussi une question relationnelle, quand toutes les copines ont un boulot, il fallait que je garde un truc pour être active également. Je ne peux pas rester à rien faire, mais ça c’est l’histoire de ma vie, j’ai toujours besoin d’être active, occupé par quelque chose, J’ai toujours un tas de projets en tête et j’espère tous les réaliser un jour.

En tout cas, aujourd’hui il est sur qu’un boulot me ferait le plus grand bien sachant que le petit rentre à la maternelle dés la rentrée, j’aimerai reprendre une activité professionnelle.


Que t’apportent les lecteurs ? C’est important pour toi d’avoir du monde qui te lit ? 

J’aime savoir qui participe lors des concours organisés sur Mamangeek.com. Par exemple, lorsque je vois des lecteurs réguliers qui participent au jeu en question, je vais avoir tendance à les favoriser si je dois désigner un gagnant moi meme car je sais que ce ne sont pas des internautes qui viennent sur le blog uniquement pour gratter le cadeau du concours.

Après, j’aime également partager avec ma communauté de lecteurs : que ce soit sur de nouveaux blogs sympas, des liens, ou  de nouvelles personnes intéressantes à contacter, on s’échange et partage souvent des bonnes infos.

Pour les autres, j’avoue que si les lecteurs ne commentent pas  ou ne réagissent pas sur mes billets, je ne peux pas savoir qui se cachent derrière ni entrer en contact avec eux. Toutefois les commentaires se sont également déplacés sur FB & Twitter, les lecteurs venant parfois directement réagir à un billet sur ma page FB ou mon twitter.


Évènement ou actu qui t’a marqué ces 6 derniers mois ? 

C’était une application de SAMSUNG qui s’intitulait HOPE Relay, il s’agissait de faire une bonne action en cumulant des km via l’appli et ou Samsung reverse 1€ pour chaque km parcouru à l’association SOS village d’enfants. Il s’agit d’une appli développée en partenariat avec les JO 2012 qui vont bientôt avoir lieu. Le principe de cet appli était super fun, tu pouvais faire les kilomètres en vélo, en groupe, mettre un avatar sur ton perso, la seule condition était de ne pas dépasser les 40km/h, pour éviter les trajets en voiture j’imagine.

Je l’ai utilisé et c’était vraiment sympa.


C’est quoi être Mamangeek ? C’est twitter qu’on est en train de changer la couche de son gamin ? 

Ça peut être ça ! Mais tout ce qui concerne la vie de mon fils, c’est plutôt sur FB pour les commentaires et partages avec les amis et la famille. Être Mamangeek c’est surtout partager avec les autres nouveaux parents, des nouveaux produits high tech comme la poussette qui se range en 1 clic par exemple ou des concept totalement déjantés destinés aux parents, plutot futuristes et décalés.


Penses tu que sur le web les femmes ont inversé la tendance face aux hommes ? 

Inversé la vapeur non, l’angle est différent, la notion de partage est omniprésente chez les femmes sur le web. Alors que les hommes comparent davantage leurs ordis comme leurs bagnoles. Après moi qui suis Mamangeek, je ne suis pas autant surcalée en technologie. Si mon ordi me lâche demain je ne saurai pas quelle carte mère choisir, ni carte graphique… La c’est mon mari l’expert.


Pour toi, Mamangeek ultra connectée, que représente le livre papier et plus particulièrement le livre de ton blog que tu tiens entre tes mains ?

On est 2 à la maison et on compte une quantité de bouquins hallucinante, des bibliothèques remplies. On aurait très bien pu prendre un KINDLE mais ce n’est pas la même chose ni la même lecture pour nous. J’ai besoin d’avoir un bouquin, besoin de sentir l’objet dans mes mains. J’ai une formation littéraire à la base, donc j’ai baigné dans l’univers du livre. En plus on n’est jamais à l’abri d’un problème technique avec un blog, disparition des données ou autres alors qu’avec le livre…

Blookup est une super bonne idée pour garder une trace et pour être une bonne vitrine de son blog. Ça peut être un cadeau pour les parents, les grands parents et ça peut aussi être un excellent souvenir pour les blogs de mariage, un beau cadeau de mariage.


Ton blog en quelques mots : 

Maman-geek.com
Les thèmes : La maternité mêlée à la geek-attitude
Date de création du blog : Fin janvier 2010, soit 2ans et demi de blogging
– 1100 fans FB vs 950 followers Twitter
– Environ 9000 V.U par mois

Retrouvez le livre du blog Maman Geek dans le Blookshop

Sandra alias Maman Geek, fière de vous présenter son Blook

Trucs de geekette – juillet 12 – Blookup – Du blog au livre avec le blook

Du blog au livre avec le blook

Être bloggeuse, c’est un peu être journaliste ou écrivain.

Sauf qu’il est plus facile de blogger que de publier un livre. Quoique… on peut maintenant imprimer et publier son propre blog sur un vrai livre, qu’on peut feuilleter et mettre dans une bibliothèque! (…)

Lire la suite sur trucs de geekette.com

Interview : L’Odieux Connard, « Qu’il est bon d’être mauvais »

Ca faisait un petit bout de temps que nous voulions poser quelques questions à l’un de nos blogueurs favoris : l’Odieux Connard. Chose faite il y a peu, nous profitons du récent anniversaire de son blog (le 26 juin dernier, soit hier, l’OC fêtait ses 3 ans) pour publier l’ITW. 
 
Pour suivre l’Odieux Connard et ses déboires c’est sur son blog.
 

  • Bonjour l’Odieux Connard. D’abord pourquoi ce pseudo assez « bourru » ? Un quelconque lien de parenté avec Super Connard ?

Aucun, du moins, pas que je sache.
Non, c’est un pseudonyme qui résume assez bien l’esprit du blog, et qui, ma foi, ne doit pas encore suffire, puisque j’ai toujours le droit à une poignée de malandrins qui vient se plaindre du fait que je critique tout. Comme quoi, même en l’écrivant en gros, en gras, en titre et en bannière, il semble que ça reste trop obscur pour certains.

  • Qui se cache derrière le blog d’un Odieux Connard? (Profession, sexe, hobbies, etc…)

Guère caché mais au clavier, il y a un type de 27 ans (actuellement du moins) et pas mal de cheveux blancs, chef d’entreprise d’une société éditant des solutions pour le secteur du tourisme et de la culture. Et puisque c’est assez prenant, on retiendra deux loisirs pour lesquels j’essaie d’avoir du temps et qui n’étonneront personne : aller au cinéma voir des films d’une qualité généralement contestable, et écrire quelque peu dans mon petit coin d’internet. J’ai heureusement d’autres activités, mais préservons un peu de mystère que diable !

  •  Qu’est-ce qui t’as incité à créer ton blog ?

Fut un temps où l’on me poussait à le faire, et où je traînais un peu les pieds, gardant mes humbles âneries pour d’autres lieux. Et puis finalement, sur un coup de tête, j’ai décidé de créer un blog, comme ça, pour voir. En conséquence de quoi, non seulement j’ai vu, mais je ne suis pas reparti.

  •  Que t’apportent tes lecteurs? C’est important pour toi d’avoir du monde qui te lit ?

Mes lecteurs m’apportent pas mal de bonnes surprises. J’ai la chance d’avoir un lectorat qui écrit plus que correctement, discute, débat… bref, je lis les commentaires avec plaisir, qu’ils soient le fruit d’habitués ou de passants, et il y en a de vraiment très drôles et/ou pertinents. Et si je ne réponds plus que peu dans cette zone mystérieuse en-dessous de mes articles, je continue de pas mal discuter avec des lecteurs par mail.
Avoir du monde qui lit… ce n’est pas une fin en soi : mais il faut bien avouer que ça fait plaisir, comme en tout. Après, il ne faut pas que ça devienne le but du blog, sinon, ce n’est plus un loisir, et ça dénature un peu tout.

  •  Un événement ou une actu qui t’as marqué ces 6 derniers mois ? 

Oui : comme en chaque début d’année, on a été gâtés en films de Nicolas Cage. Vivement l’année prochaine !

  • Qui est-ce que/Qu’est ce que tu aimes lire sur l’internet ?

Je suis très hypocrite : je lis peu sur internet ; si je choppais ces types qui trouvent malin d’écrire des pavés entiers sur leurs blogs… non, vraiment ; je suis pas mal de blogs BD par contre, et du côté des choses écrites, je fais par exemple partie des lecteurs de Maître Eolas, mais en général, je vais de-ci de-là en fonction des liens que je trouve… bref, je suis un internaute. Mais un peu ringard : je n’utilise quasiment pas Twitter, les fils RSS et n’aime rien ni personne sous Facebook.

Mais pour ce dernier point, c’est surtout parce que je n’aime rien ni personne de manière générale.

  • Et l’écriture en dehors du Web, ça t’évoque quoi ? Ça c’est déjà passé ou éventuellement ça fait parti de tes plans ?

Il n’y a pas eu d’écriture au sens classique du terme : j’ai eu l’occasion de publier des choses, mais sous forme de scénarios de bande-dessinée : je me suis ainsi retrouvé dans Fluide Glacial sous le charmant pseudonyme de « D’Ossay » (une bonne partie de mes lecteurs utilisant « OC » pour me qualifier, cela fait finalement un bon pseudonyme pour rôder au-dehors de mon coin du net, avec une petite particule noble devant pour bien conserver mon côté pédant) avec Laurel aux pinceaux. J’ai d’autres projets, y compris sous forme d’écrits plus « traditionnels », mais dans l’immédiat, rien de suffisamment concrétisé pour que nous en parlions ici.

  • Ne penses tu pas qu’avec la bannière “Sam” de ton blog à la place de toutes les futures campagne de préventions il y aurait bien moins de mort(e)s à déplorer sur les routes ?

Bien sûr que si ; mais allez savoir pourquoi, l’Etat Français semble réticent à l’humour noir.

  • Est ce que tu es un odieux connard IRL aussi ?

Mon pseudonyme ne vient pas de nulle part, je le crains : plus qu’un nom que j’ai pris, c’en est un qui m’a été donné. Je vous laisse supposer qu’il y a d’excellentes raisons à cela.

 

 

Un air d’Anonymous ? Nous on voit pas

 

Blookup souhaite un joyeux anniversaire au blog de l’OC et lui souhaite (oui car même si c’est un connard on peut quand même lui souhaiter de bonnes choses) d’en fêter encore de nombreux, et ce pour notre plus grand plaisir.

Thebiznet – juin 12 – Blookup – La solution pour imprimer votre blog

Blookup – La solution pour imprimer votre blog

J’ai hésité à rédiger cet article sur mon autre blog bouquins-de-com étant donné que le sujet colle parfaitement aux lignes éditoriales des deux blogs : un service innovant et l’univers des livres…

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